˂˂Ce bâtiment datant de 1955 est le patrimoine historique le plus vieux de la préfecture. Laissé par les colons qui devaient partir par suite du contentieux franco-guinéen, il servait de bureau en 1960 pour les premiers directeurs des services de l’agriculture, l’élevage, des eaux et forêts. Il fut transformé plus tard en magasin de stockage des produits agricoles et intrants. Ce bâtiment est aujourd’hui complètement effondré et abandonné à cause de sa dégradation poussée par suite de l’effet des engrais qui y ont été longtemps stockés. À la suite de cette vétusté, le service de la section de la promotion agricole qui y abritait à l’époque a aussi transféré à coté dans un petit bâtiment très restreint ˃˃, relate Ansoumane Condé, chef section de la promotion agricole qui travaille dans ce service il ya près de 20 ans. Ce bâtiment se trouve tout juste à l’entrée de la ville de Yomou.
Pour sa part, Monèmou Essai, président préfectoral de la chambre d’agriculture de Yomou, affirme que la situation est critique. Après l’effondrement du bâtiment il n’y a plus de moyens pour la rénovation. C’est pourquoi le magasin a été abandonné. Il confie que la raison principale d’effondrement de ce bâtiment historique est due à un important stock d’engrais qui n’avait pas été vendu et y était stocké. Ce stock d’engrais était estimé entre 20 à 25 tonnes.
En fait, la préfecture de Yomou est l’une des préfectures les plus enclavées en Guinée. Après l’état de dégradation poussée des routes, plusieurs autres infrastructures publiques sont délabrées. C’est le cas de la direction préfectorale de l’habitat, celle de l’environnement, la direction préfectorale de la promotion féminine et de l’action sociale. Le constat reste alarmant dans les locaux de ces départements cités. Ce qui est comique, c’est que même l’habitation des autorités administratives n’est pas épargnée.
A l’exception du bloc administratif préfectoral, de la gendarmerie, la mairie, le commissariat central, l’hôpital préfectoral en extension et la construction de l’adduction d’eau, il suffit de faire un aperçu général sur la commune urbaine de Yomou pour se rendra compte qu’il reste beaucoup à faire. Les infrastructures ont besoin d’une rénovation digne de nom.
« La préfecture de Yomou est oubliée. Les infrastructures ne présentent pas une belle image de la préfecture. Au-delà des infrastructures très peu d’activités génératrices de revenus et les entreprise sont rares sur le terrain, à part la grande société de palmier à huile et hévéa (SOGUIPAH) qui se trouve dans les sous-préfectures de Diécké et Bignamou », estime Alphonse Kekoura Gbanamou, un citoyen de la place.
Quelques administrateurs préfectoraux de Yomou que nous avons interrogé se disent conscients de la vétusté de ces patrimoines. Selon eux beaucoup d’infrastructures sont à reconstruire. Ils rassurent que les cris de cœur de la population sont remontés à la hiérarchie supérieure.
Yomou SANGBALAMOU Jean Pierre pour Lolaplus.org