Il ya environ deux semaines, que la direction générale de la SOGUIPAH a procédé à une campagne de sensibilisation, dans les zones de production de la société. Cette campagne a été organisée dans le but d’éradiquer le vol des produits de l’entreprise mais aussi convaincre les planteurs à livrer leur production à l’usine.
A quelques jours de cette campagne de sensibilisation, des personnes soupçonnées de trafiquer leurs produits, ont été interpellées par la justice de paix de Yomou. Au moins 20 tonnes de coagulum 4 motos, une camionnette contenant des productions on été saisis par les forces de l’ordre et 7 personnes ont aussi été interpellées.
C’est vu l’ampleur de cette décision de la SOGUIPAH, que les planteurs privés d’hévéa et ceux de la direction des plantations familiales de la préfecture de Yomou ont tenu une réunion pour discuter de la nouvelle mesure prise par la direction générale de la société guinéenne de palmier à huile et hévéa. Le conclave a eu lieu dans la maison de jeunes de Yomou, ce mercredi 11 Septembre 2019.
Les planteurs qui se sont retrouvés avec les autorités locales de Yomou ainsi que la direction des plantations familiales, ont exprimé leur désolation face à la décision prise. Ils ont ensuite demandé de trouver un consensus sur le payement des produits à temps mais aussi le respect de certains accords.
<<les planteurs privés de Yomou que nous sommes, on s’est retrouvé par rapport à cette nouvelle que nous avons reçue en provenance de la direction générale de la SOGUIPAH sise à Conakry. Qu’il est interdit à ce que nos coagulums sortent pour le Libéria alors que nous ne sommes pas dans la zone SOGUIPAH (Diécké et Bignamou). Nous avons planté sans l’appui de la SOGUIPAH. A un certain moment on livrait nos productions à la SOGUIPAH, mais vu la crise actuelle que traverse la société, nous étions dans l’obligation de vendre nos productions à 3500 fg aux tierces personnes pour pourvoir aux besoins vitaux de nos familles. Aujourd’hui on nous interdit de vendre ou de faire sortir nos produits hors des frontières. Nous sommes d’accord comme c’est pour le développement de notre pays. Mais nous posons certaines conditions à la SOGUIPAH. Ce sont: le payement à temps de nos produits, le respect du calendrier de la collecte, la régularisation du moyen de transport des productions vers l’usine à Diécké… Si toute fois nos conditions sont respectées, nous ne trouverons pas d’objection », a confié KPOGHOMOU Charles, président de l’union des planteurs de Yomou.
Pour sa part, le directeur de la plantation familiale de Yomou, s’est réjouit de la rencontre. Selon Pé Zin Beimy, la réunion a été fructueuse. ‘’ Cette réunion a été fructueuse. On tiendra compte des différentes conditions posées par ces planteurs. Les discussions engagées auront une suite favorable allant dans le bien-être de tout un chacun’’, dira-t-il.
Les autorités locales de Yomou qui ont pris part à cette rencontre se sont félicitées de l’attitude des participants. Malgré cet entretien, bon nombre de planteurs observent une prudence à l’égard de la décision de la direction de la SOGUIPAH. Ils souhaitent que la direction de l’usine respecte son engagement dans le temps.
Ils étaient environ 300 planteurs venus des sous préfectures de Banié, Bherta, Bowé, Pela à prendre part à ce pourparler.
Yomou, Jean Pierre SANGBALAMOU pour Lolaplus.org