Il y a de cela 3 mois environ que les agents de santé ont procédé à la campagne de distribution des moustiquaires pour l’année 2019. Ceci juste après le micro plan qui contribuait à l’identification des personnes qui doivent recevoir les moustiquaires et le dénombrement qui a abouti à la distribution.
Après cette distribution des moustiquaires, aujourd’hui, le constat est alarmant sur le terrain malgré les gros efforts fournis par l’Etat et ses partenaires au développement dans le cadre de la lutte contre le paludisme.
Ces moustiquaires sont utilisées par une franche partie de la population comme haies pour protéger les jardins potagers, les champs de riz mais aussi comme éponge servant à se laver. Le phénomène est visible dans les grands centres mais aussi dans les villages de la préfecture de Yomou.
A la question de savoir pourquoi ces moustiquaires ne sont pas utilisées à bon escient ? Certains citoyens donnent quelques raisons.
Selon Pépé Delamou citoyen de Bignamou, dormir sous une moustiquaire m’empêche de dormir et parfois ça me donne l’impression comme si ma respiration va se couper. C’est ce qui fait que j’utilise ces moustiquaires à d’autres fins, dira-t-il. Pour sa part, Cékoi Beimy notera que les produits que contiennent ces moustiquaires neutralisent les poissons et ils sont très bon pour la pêche.
Face à cette mauvaise utilisation de ces moustiquaires, les autorités sanitaires des sous-préfectures de Diécké et de Bignamou tirent la sonnette d’alarme et interpellent les citoyens.
Selon Docteur Mohamed Fodé Camara, malgré les multiples sensibilisations de la population par les médias de proximités et les agents communautaires, les gens n’arrivent pas à exploiter ces moustiquaires dans le cadre de la lutte contre le paludisme. Il faut que chacun de nous fasse en sorte que ces moustiquaires qui coûtent énormément chères à l’Etat et ses partenaires soient utilisées comme indiquer par le ministère de la santé, a conseillé Docteur Mohamed Fodé Camara, chef de centre de Diécké.
Docteur Zaoro Kawa Mahomy, chef du centre de Bignamou a d’abord condamné avec la dernière énergie l’attitude des citoyens qui utilisent mal ces moustiquaires imprégnées. « C’est l’ignorance qui amène les gens à agir ainsi. Sinon ces moustiquaires imprégnées sont faites pour lutter contre le paludisme et non pour être utilisées comme haies, des enclos et clôtures. Dormir sans moustiquaire est extrêmement grave et cela nous expose à la piqûre des moustiques qui peuvent provoquer le paludisme, une des maladies qui fait beaucoup de victimes dans le monde », estime-t-il.
Il faut noter que la sous- préfecture de Diécké a bénéficié d’un lot de 40.339 moustiquaires imprégnées et 40.236 distribuées.
De Yomou, Jean Pierre Sangbalamou pour lolaplus.org