Suite à l’élection primaire du 19 décembre dernier, des jeunes du parti présidentiel ont investi les rues de la commune urbaine de Yomou et du chef-lieu de la sous-préfecture de Diécké pour contester la candidature d’une certaine Fatou Kanté.
Les manifestants parlent d’une candidate méconnue dans la préfecture, imposée contre toute attente alors que les candidats de l’élection primaire étaient Mathieu Kpoghomou, Kaba Ibrahima et Michel Sonomy.
« Le premier vice-maire Marcel Théo Doualamou et ses complices ont falsifié le contenu de notre liste en faveur de Fatou Kanté qui devient impérativement Candidate confirmée à l’uninominal… La liste a été falsifiée dans un salon à N’Zérékoré », accuse Lancinet Camara, désormais secrétaire fédéral de la section jeunesse du RPG-Arc-en-ciel. « Tant que notre liste n’est pas respectée, les élections législatives n’auront pas lieu à Yomou », menace-t-il.
A Diécké, plusieurs manifestants ont accusé le directeur général de la SOGUIPAH (Société guinéenne de palmier à huile et hévéa) Michel Beimy et Foromo Sagno du projet Souapiti d’être derrière la candidature de Fatou Kanté.
Nous avons décidé de joindre les deux personnes mises en cause. Si nous n’avons pas pu joindre Michel Beimy, Denis Sagno a, lui, rejeté en bloc les accusations. Il a indiqué qu’il n’a aucun pouvoir d’imposer un candidat. « Seul le Président de la république, qui a dédié son mandat aux femmes et aux jeunes, est autorisé à imposer quelqu’un », a-t-il dit.
Après les manifestations des jeunes ce lundi, il est prévu une manifestation des femmes dans les jours à venir.
Yomou, Jean-Pierre Sangbalamou pour LolaPlus