Plongée dans une crise financière depuis un certain temps, la société guinéenne de palmier à huile et d’hévéa (SOGUIPAH), a procédé à la compression de son personnel. Une mesure qui vise à permettre à la société de pouvoir faire face à la crise qui la mine.
Depuis le début de ce mois de juillet 2019, c’est une vague de travailleurs de la SOGUIPAH qui a reçu la lettre de retraite de la part de la société.
A cet effet, les travailleurs mis à la retraite l’an dernier dont le droit à la retraite n’est pas encore réglé sortent de leur silence pour réclamer leur droit. Au lieu que la SOGUIPAH ne fasse face à ceux-ci, c’est un nouveau lot de plus de 40 travailleurs qui vient d’être débarqué par la direction générale de la société guinéenne de palmier à huile et d’hévéa.
Pour alimenter la galerie aux yeux des travailleurs mis à la touche, la SOGUIPAH emploie une autre méthode de payement qui s’explique par le fait que les concernés font des bons d’avance sur salaire pour soutenir leur famille, nous font croire certains retraités. « Je suis marié à deux femmes et père de 15 enfants, j’ai fait 20 ans de service au compte de la Soguipah, j’ai reçu ma lettre de retraite en juin 2018. De cette date à nos jours, j’ai contracté 18 millions comme dette que j’ai reçue par tranche mais qui sera défalquée plus tard. Les responsables nous font savoir que la SOGUIPAH traverse un moment difficile de son histoire », a déclaré un ancien travailleur sous l’anonymat.
Un autre compressé témoigne, « moi j’ai reçu ma lettre de retraite depuis le 24 octobre 2018 mais je n’ai reçu que 8 millions par tranche comme dette » nous confie cet autre retraité.
Cette situation des travailleurs débarqués en 2018, inquiète la quarantaine d’employés de la SOGUIPAH qui vienne de rejoindre le bateau cette année. Si cette décision est mal vue par les retraités, dans le rang de ceux-là qui sont restés, on apprécie la démarche.
Selon ce travailleur en fonction, la décision de la direction pour la mise à la retraite des travailleurs qui ont atteint l’âge requis pour la retraite doivent partir mais, la SOGUIPAH doit donner le règlement des concernés, a défendu cet autre employé sous couvert d’anonymat.
Du côté des ressources humaines, le responsable, André Kpoghomou sollicité par notre rédaction n’a pas voulu faire de commentaires. « Je ne suis pas autorisé à communiquer si j’ai pas l’autorisation de la direction générale », a-t-il martelé.
La crise qui frappe la société guinéenne de palmier à huile et d’hévéa ne fait pas que de mécontents au sein des travailleurs mis à la touche et qui n’ont pas encore leur règlement, ceux en fonction et les planteurs afflués à la SOGUIPAH peuvent faire des mois sans percevoir quelque chose comme salaire.
Yomou, Jean Pierre Sangbalamou pour www.lolaplus.org