La consommation de l’eau minérale n’est plus un luxe pour les Guinéens notamment ceux des préfectures. A Yomou, même le citoyen Lambda peut se procurer un sachet d’eau pour étancher sa soif. Ce qui en soi est une excellente chose.
Cependant la gestion et le contrôle des sachets d’eau sont relégués au dernier plan aussi bien par les consommateurs, les vendeurs que par les autorités. Tant pis pour les dégâts. Partout, les sachets en plastiques règnent en maitre absolu jonchant çà et là sur le sol, à l’alentour des concessions, et dans les lieux publics. Surtout qu’il y a généralement un manque criard de poubelles dans les lieux publics pour stocker ces ordures.
En fait, il y a pour le moment quatre usine d’eau minérales dont 2 à Diecké et 2 dans la commune urbaine de Yomou centre. Malgré cette prolifération d’usines d’eaux dans la préfecture, les structures chargées de l’assainissement semblent être moins outillées pour faire face à la gestion des déchets plastiques provenant des sachets d’eaux.
Du côté des autorités, le Directeur préfectoral de l’environnement des eaux et forêts de Yomou estime que ceci est un danger pour la population. C’est pourquoi, il y’a une section qui s’occupe uniquement de l’assainissement.
Pour le chargé de l’assainissement, Mr Edouard Kolié, ‹‹ ce phénomène est un gros problème pour toute la Guinée, parce que les principales ordures ménagères sont composées de près de 40% de plastiques. Cette situation nous préoccupe car il n’y a pas de business capables financièrement de recycler ces plastiques. Nous avons aussi monté des projets mais pas de résultats pour le moment. C’est pourquoi nous sensibilisons nos populations au respect de l’usage des poubelles ››.
Nian Kemon Bohamou, maire de la commune rurale de Diécké, propose aussi de sensibiliser la population par rapport à la conservation des ordures ménagères dans les poubelles. En principe, chaque concession doit prévoir une poubelle pour les ordures.
Mais pour plusieurs citoyens, c’est l’’Etat qui doit installer les poubelles. Toutes nos tentatives de joindre les responsables des unités de fabrication des sachets par rapport à la gestion des plastiques sont restées vaines.
Jean-Pierre Sangbalamou