Les autorités administratives de la commune rurale de Bignamou sont actuellement indexées dans une affaire de détournement d’un montant de cent millions de francs guinéens (100.000.0000fg). Ce montant serait selon nos sources, la taxe foncière unique exercice 2017, que la société guinéenne de palmier à huile et hévéa (SOGUIPAH) a octroyé à la collectivité de Bignamou, l’une de ses zones d’intervention pour la réalisation de son plan annuel d’investissements (PAI).
Conformément au contrat de collaboration signé par les communes rurales de Diécké, Bignamou et la SOGUIPAH, la direction générale de la société guinéenne de palmier à huile et hévéa, affecte chaque année à chacune de ces deux communes, une enveloppe financière de 100.000.000fg, pour soutenir leurs actions de développement sur la base des projets montés dans le plan annuel d’investissement( PAI).
Cette fois-ci, les choses sembleraient tourner mal chez les autorités administratives civiles de Bignamou qui sont accusées par la population de détournement. Dont, les principaux présumés coupables dudit détournement seraient le sous- préfet René Saa Irandouno, le secrétaire général de la commune Madany Sacko et le receveur communautaire Enock Goépogui. Ils sont tous signataires des documents de décaissement liés à ces cent millions de francs guinéens de la taxe foncière unique exercice 2017, dont votre quotidien en ligne www.lolaplus.org détient des copies.
Interpellé sur la question, le sous-préfet de Bignamou, dira que cette accusation est un non évènement mais plutôt, ce sont ses détracteurs qui pensent l’abattre, a indiqué René Sâa Irandouno. Parlant de sa signature apposée sur la demande de sortie de cette somme, le n° 1 de la sous-préfecture de Bignamou fait cas d’un complot ourdi contre sa personne. « Ma signature a été scannée par la magouille de ceux de la Soguipah et ce sont des dossiers montés de toutes pièces pour salir mon image », s’est défendu René Sâa Irandouno. Pour sa part, interrogé sur le sujet, le receveur communautaire de Bignamou n’a pas tardé à balayer d’un revers de la main ces accusations. « Je ne reconnais pas l’authenticité de ce document, même les numéros sur ces quittances sont faux », a laissé entendre Enock Goépogui.
Pointé du doigt lui aussi dans cette malversation financière, le secrétaire général de la commune, Madany Sacko, qui au moment des faits assurait les affaires de la mairie a bondi dans le même sens que ses prédécesseurs. « Je ne me reproche de rien. Ils veulent chercher des poux sur un crane rasé », dit-il.
Quant à l’ex maire Ouo-Ouo Goumou, l’un des conseillers actuel de la mairie, affirme que la SOGUIPAH respecte le contrat de collaboration et que tout argent qui rentrait était viré dans le compte de la commune pour la réalisation de certains projets communautaires. S’exprimant sur ce présent document de décaissement, Ouo-Ouo Goumou dira que c’est pendant la gestion de la mairie par le secrétaire général que ce montant de 100 millions de francs guinéens avait été illicitement utilisé.
Du côté des nouvelles autorités de la mairie de Bignamou, c’est de l’indignation et une promesse de faire toute la lumière sur cette affaire. « Je suis surpris par cette information et mon équipe et moi feront en sorte que toute la lumière soit faite autour de cette affaire de détournement pour que la responsabilité des uns et des autres soit située », a promis le maire Pépé I Gonomou.
Plusieurs tentatives pour joindre la direction générale de la SOGUIPAH sont restées vaines.
A suivre…
La rédaction de lolaplus.org