Comme on vous l’annonçait dans nos précédentes dépêches, à Yomou plusieurs personnes sont interpellées ce lundi 14 octobre 2019. C’était lors de la manifestation des opposants au projet de modification de la constitution. Le coordinateur adjoint préfectoral du FNDC de Yomou condamne avec la dernière énergie ces interpellations et demande la libération immédiate de ses membres.
A Yomou la manifestation contre la modification de la constitution a été vite étouffée dans l’œuf par les forces de l’ordre. Plusieurs interpellations sont intervenues dans cette partie du sud du pays.
Selon les responsables de la police de Yomou, les manifestants étaient munis d’armes blanches, des génies protecteurs et cela troublerait la quiétude sociale dans la cité. « Cinq personnes ont été arrêtées à 11heures dans le quartier Samory avec des lance-pierre, des produits de protection (anti balles). Nous avons mené cette opération c’est pour le maintien de la paix dans la préfecture de Yomou », a indiqué le lieutenant Louopouna Doré commandant de peloton chargé de l’effectif et de la planification de la police de Yomou.
De son côté, le commissaire central de Yomou, le lieutenant-colonel Moussa Fofana affirme que ces manifestants sont détenus dans les locaux de son commissariat. Et d’ajouter « notre devoir, c’est la répression mais pas dans la brutalité moins un règlement de compte. Ils seront mis en examen pour être entendus sur les faits qui les sont reprochés. Comme détention illégale d’armes blanches. Le dossier sera confié à un officier de police judiciaire pour des informations supplémentaires », a mentionné le lieutenant-colonel Moussa Fofana.
Dans le rang des leaders locaux du FNDC de Yomou, ces arrestations sonnent comme un coup de tonnerre et ils somment les autorités de libérer les leurs. Selon le coordinateur adjoint préfectoral du FNDC de Yomou Pépé Patrice Kpoghomou, on ne doit pas arrêter un citoyen à Yomou parce qu’il est contre un troisième mandat, lance-t-il. Avant de justifier « la préfecture de Yomou souffre sur tous les plans. Manifester pour éviter qu’on ne continue à vivre dans cette situation ne mérite pas d’arrestation. Ce sont des arrestations arbitraires. A ce point, je demande aux autorités de libérer immédiatement sans délai ces militants qui sont détenus », a menacé Pépé Patrice.
Détenu dans cette affaire, Bernard Félix Kpoghomou, secrétaire général du parti UGDD, clame son innocence. « Ils m’ont arrêté parce que je portais le T-shirt du FNDC pour marcher comme prévu. Je reconnais avoir sur moi mes génies protecteurs mais pas d’armes blanches. Même si on va me maintenir ici je suis toujours déterminé à protester contre un troisième mandat en guinée », a déclaré Bernard Félix Kpoghomou.
Affaire à suivre
De Yomou, Jean Pierre Sangbalamou pour lolaplus.org