Formés dans le cadre de la lutte contre la déforestation, le corps des conservateurs de la nature dans la préfecture de Yomou vient de mettre aux arrêts 6 présumés destructeurs de collines et montagnes. C’était ce 16 mai lors d’une opération de routine qu’il mène dans les forêts.
Il s’agit des montagnes de Tékinto, de Souokélé, de Kokoton et le mont Bigna situés dans les sous-préfectures de Bignamou et de Diécké qui sont victimes de destruction. Cela malgré les multiples campagnes de sensibilisation menées par les éco-gardes.
Face à cette situation, les agents des eaux et forêts ont procédé cette semaine à l’interpellation de certains citoyens présumés coupables de la déforestation et la destruction des collines et montagnes.
Selon Bosco Delamou, chef adjoint du service des eaux et forêts de Yomou ce sont 4 grandes montagnes dans les sous-préfectures de Bignamou et Diécké qui sont attaquées. Il y a TEKINTON dans le district de Koimpa la montagne de SOUOKELE, la montagne de KOKOTON dans le district de Gbein et le mont Bigna dans la sous-préfecture de Bignamou. C’est sur ces monts que ces présumés prédateurs ont été interpelés, indique le chef adjoint du service des eaux et forêts de Yomou. Il a précisé en outre que cette lutte menée va dans l’intérêt supérieur de la population, la sauvegarde de ces patrimoines assurent la protection de la faune et de la flore, ajoute -t-il.
Pour lever un coin de voile sur leur activité dans ces montagnes, deux des 6 présumés interpelés accusent la SOGUIPAH de l’appropriation des domaines agricoles dans leur localité. « Dans notre village les terres cultivables sont exploitées par la SOGUIPAH et nous n’avons pas où cultiver c’est pourquoi on part sur les collines et les montagnes pour faire nos labours. Nous le faisons c’est dans le cadre de nourrir nos familles et non dans l’optique de déstabiliser notre couvert végétal », affirment Mahomy Pé et Yah Zènè Mahomy.
Par ailleurs, dans leur déposition, les 6 présumés personnes interpellées reconnaissent avoir été avertis par les conservateurs de la nature avant leur interpellation.
En attendant la sentence, les 6 présumés prédateurs de collines et montagnes continuent à croupir dans les cellules disciplinaires de la gendarmerie frontalière de la sous-préfecture de Diécké.
A signaler qu’en région forestière, la déforestation n’est pas un phénomène nouveau, les grandes forêts qui donnent le nom de la Guinée Forestière sont en voie de disparition. Suite à des pratiques comme la coupe abusive des gros arbres, la culture traditionnelle et les feux de brousse.
Jean Pierre Sangbalamou, Yomou pour www.lolaplus.org