Les travaux sur la route nationale N°11, Yomou-Nzérékoré sont à l’arrêt par faute de financement, a-t-on appris. Avec une distance de 62 Km à parcourir entre les deux villes, cette voie a connu un reprofilage à moitié, l’année dernière. Sauf que de nos jours, beaucoup reste à faire pour achever les activités sur ce tronçon quasiment dégradé par l’effet de la pluie.
Sur le terrain, l’Etat a fait 30% de financement dans l’exécution des travaux et 60% sont à réaliser, d’après les informations recueillies auprès d’un responsable de l’entreprise en charge de l’exécution de ces travaux.
Fortement impactés par la dégradation de la route surtout en cette saison hivernale, usagers et riverains demandent l’aide des autorités.
« Si la route est bonne, nous faisons moins d’une heure sur le tronçon Nzérékoré-Yomou. Maintenant, avec l’état de cette route, il faut plus de 5heures pour arriver à Yomou. Ensuite, les gros camions font des accidents et d’autres vont jusqu’à bloquer le passage aux usagers. Il faut aussi préciser que si l’état de la route est bon, le transport est moins cher. Avant on payait 50.000FG pour le transport sur cette voie. Mais aujourd’hui surtout avec cette saison hivernale qui impacte la route, les transporteurs fixent le transport parfois jusqu’ à 150.000FG par personne », a déploré Labilé Adrien Koulémou, passager.
« La route menant N’zérékoré à Yomou n’est pas bonne. Nos marchandises viennent souvent tardivement », complète Michel Koulemou. Ce conducteur de taxi-moto témoigne qu’il y a des moments où ils font trois jours dans la zone dégradée pour faute de passage.
L’arrêt des travaux est relatif au non payement des travailleurs de l’entreprise qui exercent dans la zone, a-t-on appris également : « il y a plus de deux ans que nous sommes sur cette route mais, les travaux sont arrêtés pour un défaut de payement. A partir de fin novembre 2020, on a déposé une facture pour qu’on soit payé mais jusque-là, nous n’avons pas reçu d’argent par rapport à cela. Nous avons recommencé le vrai reprofilage à Yomou jusqu’à Pela. Voyant qu’on avait plus les moyens pour continuer les travaux, et que l’Etat n’avait pas encore payé l’entreprise, nous avons décidé d’arrêter les travaux en attendant que nos factures soient payées », a laissé entendre Joël Levis, ingénieur et chef de chantier de la route N’zérékoré Yomou.
Moussa Moise Camara