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Saturday 23 November 2024

Voie Beyla-Sinko: les usagers expriment un véritable casse-tête

La route Beyla-Sinko, en passant par le district de Moussadou, connaît une dégradation très poussée. Face à cette situation, riverains et usagers brisent le silence et demandent l’aide des autorités.

Des nids de poules, des dalots inachevés, des routed boueuses et très rocheuses par endroits, sont visibles partout dans la zone, selon un constat.
«Aujourd’hui, notre problème primordial, c’est cette question de route. Nous sommes vraiment préoccupés par cette situation. De Beyla à Moussadou, jusqu’à Sinko, toutes les routes sont quasiment impraticables», a expliqué Ousmane Camara, chef de village de Waninö.

Il indique aussi qu’aucune structure sanitaire n’existe dans cette zone située à une vingtaine de kilomètres de la préfecture de Beyla.
«Si nous avons par exemple une femme enceinte, nous sommes obligés de la transporter sur la moto ou l’embarquer à bord d’un véhicule pour Moussadou.»

Ismaël Chérif, activiste de la société civile à Sinko, à 55km de la préfecture de Beyla, témoigne également que durant les dix dernières années vécues avec l’ancien régime, ils ont toujours été rassurés que les travaux sur cette voie ont été complètement financés.

«On nous parlait même du bitumage. Mais concrètement rien n’est fait. Parfois ce sont des jeunes de bonnes volontés, notamment les riverains qui essaient de remplir quelques nids de poules sur ce tronçon. Il arrive des moments où les véhicules font deux jours avant d’arriver à Sinko pour seulement 55km de Beyla à Sinko. Donc ça a crée énormément de problèmes aux commerçants, surtout chez les commerçants de riz et de fonio. Quand il pleut, c’est des problèmes. Les marchandises se gâtent. On se demande d’ailleurs si nous sommes Ivoiriens ou Guinéens», a-t-il déploré.

Mariam Sangaré, vendeuse d’arachides, enchaîne : «Nous sommes vraiment inquiètes aujourd’hui de l’état de nos routes. Cela a fait qu’on a pas de revenus consistants sur nos marchandises. Et nous avons assez d’enfants qui n’ont pas de travail. Il faut vraiment que l’État nous vienne en aide», a-t-elle plaidé.

«Il y des gens de tous les horizons qui viennent chercher des denrées alimentaires ici. Mais l’axe central qui nous lie à Beyla est impraticable. Le véhicule peut faire 12heures de temps sur la route pour seulement 55 ou 60km. Franchement, nous en souffrons. Il y a toujours des accidents sur les routes qui mènent vers Sinko. On dirait que nous ne sommes pas dans la Guinée. Or pendant les périodes des élections, nous sommes toujours sollicités afin qu’on vote en leur faveur», exprime Bakary Camara, syndicat des transporteurs de Sinko.

Moussa Moïse Camara

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