La Guinée connait de nos jours une montée de violences sociopolitiques qui fait d’innombrables victimes. Ce qui fait que le pays a une mauvaise image sur le plan international en terme de violation des droits humains. Au cours du conseil des ministres ce jeudi 17 décembre 2020, le président guinéen a interpellé certains ministres sur ces remous qui prennent de l’ampleur.
Ces ministres sont entre autres : Mory Doumbouya de la justice, Général Bouréma Condé de l’Administration du Territoire et Taran Diallo de la Citoyenneté. Apparemment inquiet de la situation et l’image du pays que cela reflète, Alpha Condé a invité ces ministres d’informer l’opinion sur les dessous des remous et des troubles politiques récents tout en révélant les véritables intentions de leurs commanditaires et les risques auxquels ils ont exposé l’État et la nation.
Par ailleurs, le chef de l’État a évoqué en outre des manquements au sein du gouvernement. Selon lui, ces insuffisances se résument par la faiblesse de la communication gouvernementale pour contrer la campagne de dénigrement organisée par certains opposants et organisations de défense de droits de l’homme qui occultent systématiquement les cas de violence avérés et assumés par des partis politiques et des organisations de la société civile profondément politisées.
Il a aussi déploré la sédentarisation de nombreux cadres à des postes qu’ils occupent durant parfois des décennies avec comme corollaire une baisse d’efficacité et de rendement des services qu’ils dirigent.
Ensuite, Alpha Condé a dénoncé les faiblesses du système judiciaire en dépit des efforts fournis pour la reforme de ce secteur et l’amélioration des conditions de de vie et de travail des magistrats. Le premier président de la 4ème République, a fustigé le désordre croissant dans le domaine de la propriété foncière avec des ventes illicites récurrentes de domaines publics . Une situation qui donne souvent naissance conflits domaniaux parfois alimentés par des juges indélicats.
Décryptage : Abdoul Condé