Lors de leur conclave à Conakry le week-end dernier, le représentant de la Coordination Nationale des Unions Forestières du côté de Kankan, a dénoncé le silence « coupable » des autorités guinéennes sur des cas de morts, d’arrestations et d’emprisonnement enregistrés le 22 mars dernier en région forestière. Dans un entretien accordé à un correspondant de lolaplus.org, Julien Tamba KAMANO a manifesté son chagrin, quand aux désagréments survenus à N’Zérékoré au lendemain des dernières législatives.
« C’est quand même déplorable qu’à chaque élection que ça soit cette région qui en tire les conséquences. C’est là-bas qu’il y a des morts, des emprisonnements et arrestations pour seul objectif d’élection. Pourtant, c’est une élection nationale et si c’est seulement le seul côté qui tire les conséquences, c’est ce qu’on n’arrive pas à comprendre », s’interroge t-il.
À l’issue de ces échéances électorales couplées au référendum, ce sont des dizaines de jeunes forestiers qui ont été déportés à Kankan. Sur cette question, le coordinateur rappelle qu’il y a de cela 4 à 5 mois que ces jeunes croupissent dans des conditions déplorables. Les démarches menées par toutes les communautés de la République de Guinée pour leur libération, n’ont abouti à aucune suite favorable, selon notre interlocuteur. Il indique en outre que le processus judiciaire enclenché, tarde encore à voir son épilogue.
« Malgré l’implication de la communauté forestière, des ONG et des avocats, nous n’avons aucune réponse favorable jusqu’à présent auprès du pouvoir de Conakry. C’est pourquoi, j’en appelle à l’effort de l’autorité centrale, ceci pour circonscrire ce dossier pour pouvoir libérer ces gens », a lancé Julien Tamba KAMANO.
Conakry, Robert Mellano pour lolaplus.org