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Wednesday 18 September 2024

Violence conjugale : battue et paralysée par son mari, Aïssatou Sow compte sur le tribunal de Kindia

Le tribunal de première instance de Kindia reste l’un des derniers espoirs d’Aïssatou Sow, une dame de 23 ans sévèrement battue par son mari à Forécariah. En attendant que justice soit rendue, comme elle l’espère, c’est son état de santé qui reste critique. Les coups qui lui ont été administrés par son époux ont paralysé ses jambes. Incapable de marcher, Sow porte aussi des traces de bastonnade. Pour certains de ses parents, une évacuation sanitaire vers les hôpitaux de Conakry ou de l’étranger est même nécessaire.

Pendant ce temps, personne n’a les nouvelles du mari accusé de violence. Les voisins de ce chauffeur de profession  s’accordent à dire qu’il a fui.

Sur la violence, Aïssatou Sow explique que son mari lui a donné des coups de poing et de pieds, l’a bastonné et l’a fouetté avec un fil électrique. « S’il avait trouvé le couteau, il m’aurait poignardé », a-t-elle raconté. A l’origine, elle a indiqué son mari lui avait préalablement demandé de quitter le foyer. Ils ne s’entendaient pas à cause d’un usage supposé abusif par la femme. « Il disait souvent que j’utilise trop le téléphone. Alors, j’ai laissé mon téléphone. Mais cela n’a pas suffi : il voulait que je quitte la maison»,  raconte-t-elle. Et de poursuivre : « quand je lui ai pourtant demandé de l’argent pour rentrer chez mes parents, il m’a dit qu’il ne travaille pas actuellement… Un soir, quand il est rentré de Kindia, alors que je dormais, il s’est mis à me  frapper ».

Aïssatou Sow a quand même le soutien du service régional en charge de la protection des enfants et des femmes. En attendant que l’affaire soit jugée par le tribunal de Kindia,  ce service lance un SOS pour une prise en charge médicale d’Aïssatou Sow.

Dans la région administrative de Kindia, comme d’ailleurs un peu partout en Guinée, les violences faites aux femmes et aux filles prennent de l’ampleur  ces dernières années.  En 2019, l’inspection régionale de l’Action sociale de la Promotion féminine et de l’Enfance a enregistré 170 cas de viol, 173 cas de maltraitance physiques, 40 cas de mariage précoce  et 35 cas de mutilation génitale féminine.

Kindia Kevin Sylla pour lolaplus.org


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