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Thursday 9 January 2025

Violence à N’Zérékoré : 366 dont 5 cas de meurtre enregistrés au cours de l’année 2024.

Le bilan s’alourdi encore cette année en matière de violence basées sur le genre dans la région administrative de N’Zérékoré. Si au cours l’année 2023, la région a enregistré 362 cas, l’an 2024 va jusqu’à 366 dont 5 cas de meurtre. Ce, malgré les multiples formes de lutte contre cette pratique, engagées par tous les acteurs impliqués, le ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables notamment.

N’zérékoré/ insécurité : 4 présumés bandits mis aux arrêts par les services de sécurité

Selon l’inspecteur dudit département, interrogé ce Mardi 07 Janvier 2025, cette augmentation s’explique par le fait que les communautés préfèrent gérer ces cas à l’amiable que par la justice.

« On a totalisé 366 cas de violences. Les 366 cas-là, c’est seulement 209 survivants qui ont réussi un service complet c’est-à-dire une prise en charge. Donc, sur ça, vous avez 18 cas de mariages dont 17 empêchés et 2 qui ont été jugés au niveau des tribunaux ; vous avez 107 cas dont 53 qui ont été gérés au niveau des tribunaux et 23 cas d’excision dont 4 cas jugés ; vous avez 176 cas de violences physiques dont 68 déférés au niveau des tribunaux, 13 cas qui font partie des violences dont 4 ont été déférés au niveau des tribunaux, 5 cas de violence psychologiques, un cas de séquestration et 16 cas de menace de mort ; les 16 cas ont été déférés et jugés, et 5 cas de meurtre. » a égrainé Mohamed Kadiatou Camara.

A travers la dynamique d’implication des autorités, l’inspecteur rassure que toute personne qui sera coupable ou complice d’organisation de cette pratique sera poursuivable sans tolérance

« c’est vrai qu’il y a cette pression sociale quand il y a un cas de violence, ce sont des choses qui sont là mais c’est souvent géré par les communautés. Donc c’est de leurs dire de ne pas accepter de résoudre ces cas de violence, il est important que l’autorité soit informée et que les auteurs soient punis. Parce qu’une punition, ce n’est pas seulement cette sanction qu’il faut voir mais c’est l’éducation, le message que ça fait passer pour dire attention si vous commettez ça, c’est une infraction et si c’est une infraction vous êtes poursuivable vous devrez être punis.

On a pris vraiment les dispositions à travers une dynamique d’implication des autorités. Je pense que toutes les autorités se sont engagées à s’impliquer activement. Et on a encore renforcé la collaboration intersectorielle à ce niveau pour prévenir au lieu qu’on attende que les filles passent à l’abattoir avant de venir en sapeur-pompier. Donc, dès l’instant qu’on a l’information que des camps s’organisent, il revient aux services compétents dont les services de sécurité et les autorités locales dont les sous-préfets, les maires, les présidents de districts et chef secteurs, de prendre ses dispositions pour ne pas que les filles puissent d’être mutilées.

Mais dès l’instant qu’ils ne le font pas, si nous, nous sommes informés, les autorités locales à la base, les présumés organisateurs de ces camps de violence, les parents des filles qui ont accepté que leurs filles aillent dans les camps d’excision sont tous poursuivables. Donc cette dynamique, en 2025 nous allons renforcer et tolérance zéro contre les auteurs, commanditeurs et complices de l’organisation de ces camps de mutilation génitale féminine dans la région. » a averti Mohamed Kadiatou Camara.

De N’Zérékoré, Foromo BEAVOGUI pour lolaplus

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