C’est une question qui intéresse peu l’opinion publique. Les personnes qui souffrent des problèmes de santé mentale sont exposées à tout danger, dans les rues de Conakry ainsi qu’à l’intérieur du pays. Par endroits, certains parmi eux passent des nuits à la belle étoile. Alors qu’elles ont les membres droits que les autres. Ce mercredi 19 janvier 2022, Maître Alpha Amadou DS bah avocat à la Cour a évoqué la violation des droits de ces personnes.
Interrogé, cet avocat à la Cour précise que la protection et la prise en charge des personnes ayant perdues la conscience incombe à l’État. « En réalité, toute personne a droit à la santé. Le droit à la santé est un droit fondamental, reconnu non seulement par les lois nationales mais également les conventions internationales. Donc, à partir du moment où ces personnes ont les problèmes de santé mentale, il incombe à l’État de prendre les dispositions idoine pour leur prise en charge. Et d’ailleurs c’est dans ce cadre qu’il y a un centre spécialisé à Donka qu’on appelle le “Kabano”. Normalement, ces personnes doivent être admises à ce centre pour qu’ils puissent recevoir des soins et recouvrer leur santé. Deuxièmement ils ont droit à la sécurité, du fait qu’ils sont restés dans la rue exposés à toutes sortes de dangers, est une violation de leurs droits qui est celui d’être protégés par l’état. Au minimum, ils ont droit à ces droits là pour leur permettre de vivre décemment. Le troisième, ils ont droit à un logement. Normalement il est de la responsabilité de l’État de favoriser à tous guinéens d’avoir l’accès à tout ça. À partir du moment où ces personnes ont perdu leur mémoire. L’État doit favoriser leur réinsertion à travers le centre spécialisé pour qu’ils puissent avoir leurs droits pour vivre », a-t-il expliqué dans une interview accordée à notre rédaction
Aboubacar Moussa camara
