Cette pratique devient de plus en récurrente en Guinée. De nos jours, elles sont nombreuses ces filles ou fillettes qui payent les frais de ce phénomène sous le regard impuissant des autorités. Et pourtant, le viol est une pratique qui cause d’énormes dégâts chez ces innocentes dans le présent mais aussi et surtout à la longue, selon des spécialistes.
En Guinée, il ne se passe pas une semaine sans que 3 mineures de 09, 06 ou 12 ans ne soient victimes de viol. Le plus grave, souvent l’âge de leurs bourreaux varie entre 30 à 45 ans.
Rencontré ce samedi, 09 janvier 2021 à Sonfonia dans la commune de Ratoma, Dr Aboubacar Bangoura , a rappelé les conséquences liées à cette mauvaise. « Le viol peut provoquer des blessures extra-sexuelles et génitales. Ses conséquences sont aussi psychologiques. Sans ignorer également des maladies sexuellement transmissibles », a dit ce médecin.
Dr Aboubacar Bangoura, dira plus loin : « Après cette violence exercée sur la personne et vue l’immaturité des organes de ces enfants, souvent cela entraîne des perforations, les organes sont petits. »
Il ajoute que ceci est possible car les organes des victimes (mineures) ne sont pas prêts à vivre ces expériences et que le plus souvent, l’acte est fait avec force.
«Cela peut aller au-delà même du vagin, perforer le vagin, aller dans le petit bassin et toucher même d’autres organes », a révélé le médecin.
Le viol sur mineure a également des conséquences lointaines: «Il peut remettre en cause la vie sexuelle de la personne sur le plan physique et psychologique. Il peut entraîner des troubles de stress post-traumatique et affecter tous les domaines de la vie future de la personne», explique notre interlocuteur.
Pour finir, le médecin a lancé un appel aux parents de ces enfants victimes de viol, en vue de les conduire à l’hôpital après avoir subies ces actes. Il suggère ensuite aux parents d’aider la police à mettre main sur ces auteurs et éviter d’être des complices pour sauver la dignité de ces mineures.
Sirani Diabaté