A N’zérékoré, les femmes de divers secteurs d’activités et d’organisation ont participé à une rencontre préparatoire, en vue de la création du conseil national des femmes et filles de Guinée. Objectif, défendre les intérêts des femmes, exprimer leurs souffrances tout en garantissant leur représentativité au sein des instances de prise de décision.
C’est la bibliothèque préfectorale de N’zérékoré qui a servi de cadre à cette journée de consultation.
Selon Mohamed Mariam KEITA inspecteur régional, c’est un impératif pour le ministère de la promotion féminine de la femme et des personnes vulnérable. « Nous sommes ici ce matin dans le cadre des consultations régionales pour la mise en place du conseil national de femmes et filles de Guinée et ses différents démembrements. Comme vous le savez, le gouvernement guinéen dans les années 98 avait tenté à mettre en place ce conseil, mais il a fallu cette transition pour que sa mise en place soit une réalité. C’est un impératif pour le ministère de la promotion féminine de la femme et des personnes vulnérable que cet organe soit installé ».
Avant de dire : « Donc cette rencontre c’est une orientation des femmes et filles, c’est des informations, des sensibilisations afin d’avoir leur sentiment par rapport à cet organe consultatif, pour qu’il soit réellement un instrument qui va être impliqué dans la gestion de la paix, aussi un moteur de promotion de droits des femmes. Cet organe va être l’interface entre l’Etat et ces femmes, les partenaires et ces femmes, entre aussi les communautés et ces femmes.
Nous sommes donc là pour faire ces consultations avant la mise en place des différentes antennes du conseil national des filles et femmes qui va s’intéresser à leur cause ».
Pour Colonel Alsény Camara, la participation à cette rencontre est un droit pour les femmes de N’zérékoré.
« Chères dames et filles, votre participation à cette session est un droit pour la préfecture de Nzérékoré, d’avoir un conseil digne de nom ayant en son sein toutes les entités sociales de notre préfecture afin de donner l’opportunité à la population, de se lever et participer activement au processus de prise de décision et à l’initiative du développement durable », a dit le préfet de N’zérékoré
Satisfaites de cette initiative gouvernementale, les femmes et filles présentent à cette journée de consultation réaffirment leur capacité d’assurer des postes de responsabilité.
« Il 22 quartiers à Nzérékoré. Je vous le jure que je suis la seule présidente de quartier. Il n’y pas de femmes sous-préfet ni de maire ici. Si les gens viennent nous organiser pour qu’on puisse nous asseoir à côté des hommes pour défendre notre cause, nous sommes vraiment ravis.
Nous on fait des campagnes pour les parties politiques mais on ne nous donne pas postes de responsabilités. Le bureau qu’on va mettre en place nous permettra d’aller loin. Nous gérons nos foyers. Pourquoi ne pas gérer nos villages, nos sous-préfectures, même la nation », a fait savoir Marie Véronique MALEY, présidente du conseil du quartier Belle vue.
Selon les informations obtenues, ces journées de consultation se poursuivront dans les autres préfectures de la région forestière.
Madeleine Kolié