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Tuesday 5 November 2024

Urgent : le siège du service de la protection civile vandalisé par des militaires à Nzérékoré

L’incident fait suite à une altercation intervenue entre les agents du service de protection civile et certains soldats du camp de la quatrième région militaire. C’était ce lundi 25 octobre 2021, dans la zone de l’incendie, survenu au grand marché de la commune urbaine de N’zérékoré, dans la nuit du samedi.

Ce groupe de militaires a fait irruption dans la cour de la protection civile, où ils ont bastonné et blessé un agent dudit service. Ils auraient ensuite, jeté au sol, le tricolore guinéen.

« C’est injuste et insensé ! Parce que, ce qu’ils viennent de faire là ; n’est pas tolérable. Il s’agit bien de la couleur guinéenne. Du drapeau guinéen. Étant un corps habillé, comment est-ce qu’on peut avoir l’audace de prendre le drapeau en l’air et le faire tomber à terre. Il faut que justice soit faite. Je suis guinéen et j’en suis fier. C’est un sabotage qu’ils veulent faire. Ils ne sont pas dignes d’être appelés guinéens. Le guinéen, est celui qui respecte ses couleurs, son pays. Ils doivent être poursuivis », a déploré Henry Loua, témoin de la scène.

Interrogée sur les raisons de ces agissements, une victime a fourni quelques explications en ces termes :

« Le samedi à 19heures 45, notre service a été alerté d’un cas d’incendie au sein du marché. Notre équipe s’est dirigée pour l’extinction de la flamme. Au retour pour la prise de l’eau, il y a un soldat qui s’est opposé en disant que le camion ne bouge pas. À ce sujet, il a accidenté le camion, le pneu est crevé et la RTG est venue voir les faits. C’est la même équipe qui vient de faire irruption dans notre service pour saccager nos bureaux et blesser nos hommes. Qu’ils sont des soldats de la deuxième classe. Maintenant nous allons nous rendre au camp parce qu’il faut faire un rassemblement pour identifier ces hommes », a-t-il fait savoir.

« Je ne suis pas le seul à être indigné. C’est toute la Guinée qui est indignée. Voir le rouge-jaune-vert, à terre, c’est ma première fois. Quelque soit l’état de guerre, le drapeau n’est jamais à terre. Arrivé sur les lieux, ils ne se sont adressés à personne. Ils se sont jetés sur le coordinateur, ils sont entrés dans les bureaux et saccager tout. J’étais allé chercher mon enfant à l’école parce qu’il est malade et c’est en ce temps que le responsable de l’EDG m’a appelé pour m’informer qu’il y a de la pagaille dans la cour de mon service. À mon retour je n’ai trouvé personne d’entre eux. J’ai appelé le responsable du camp qui a envoyé une équipe. Nous voulons justement, la justice », poursuit une autre victime sous couvert d’anonymat.

Moussa Moïse Camara

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