A l’Université de N’Zérékoré comme partout dans les institutions d’enseignement supérieur en Guinée, enseignants et étudiants ont repris le chemin des classes depuis le 3 octobre dernier. Dans la capitale forestière, en ce début de la rentrée universitaire, le recteur de l’université de N’Zérékoré, plaide pour l’achèvement des travaux de construction d’un bâtiment R+1. Cela pour pallier au manque d’infrastructures auquel l’université est confrontée.
L’université de N’Zérékoré qui abrite plus de deux mille étudiants se trouve confronter à un problème d’ordre infrastructurel. Avec cet effectif, l’institution d’enseignement supérieur n’a que seulement 9 bâtiments dont 8 sont opérationnels avec 16 classes. Les cours se font en intermittence. Pour répondre à ce problème, le recteur Dr Ousmane Wora Diallo, plaide pour l’achèvement du 9ème bâtiment dont les travaux ont été lancés en 2014. « A l’université de N’Zérékoré il ne faut pas le nier, on a un problème d’insuffisance de salles de classes. On a un effectif qui varie entre 2200 et 2300 étudiants pour 16 salles de classes. Et pourtant on a un bâtiment R+1 de trois salles de classes pour 60 places chacune, la salle des fêtes de 400 places et 7 bureaux en chantier depuis avril 2014. Je demande à l’entrepreneur de mettre les bouchées doubles pour terminer les travaux afin que ces salles soient disponibles pour réduire les intermittences», a plaidé Dr Ousmane Wora Diallo.
Sur la question de savoir ce qui serait à la base de ce retard dans l’exécution de ces travaux ? Le recteur répond. « Le retard est dû à deux facteurs. L’entrepreneur évolue en fonction des paiements que nous lui faisons et les paiements se font par trimestre naturellement selon qu’on reçoit la subvention et la ligne d’investissement. Mais très malheureusement, la ligne d’investissement n’est pas payée régulièrement. C’est ce qui expliquerait le retard des travaux », dira Dr Ousmane Wora Diallo.
Pour la qualification du système éducatif guinéen au niveau de l’enseignement supérieur le recteur de N’Zérékoré rassure. Aujourd’hui plusieurs enseignants chercheurs suivent leur formation soit en master ou en doctorat. Certains sont en Guinée et d’autres sont en Afrique ou en Europe. Tant que le personnel n’est pas suffisamment formé nous allons continuer à vivre des missions d’enseignement, a indiqué Dr Diallo.
De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org
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