Des filles porteuses des chaînes en or sur les pieds, décriées par d’autres femmes.
Le port des chaînes au pied des femmes, est devenu un phénomène de mode qui commence à prendre l´ampleur dans les pays africains.
En Guinée, cette pratique est diversement appréciée. Si certains estiment que le port des chaînes aux chevilles des filles, fait partir de la beauté, d’autres trouvent cela comme un signe de délinquance ou de la prostitution.
Pour Mariam Camara, une des admiratrices des chaînes au pied, cette utilisation permet aux femmes d’être belle.
<< J’aime les bijoux aux pieds , car ils les ornent et mon mec adore les voir sur mon corps. Certains pensent que porter la chaine à la cheville gauche est un témoignage de l’appartenance à l’homosexualité et à droite l’hétérosexualité.
Mais, je pense que ceci n’est pas vraiment important. Une femme qui en porte indique sa disponibilité et sa recherche d’un amour où d’une aventure. Il n’y a pas de signification commune au port d’une chaîne à la cheville. Mal perçu ou pas, le bracelet de cheville permet à la femme d’être belle et séduisante. Alors pourquoi s’en priver ? Je ne trouve pas de raison.>explique Mariam Camara. Cependant, Fanta Diaby pense que souvent celles qui portent ces chaînes sont des femmes de joies.
< C’est un phénomène de mode qui touche de nos jours toutes les couches d’âges. Moi lorsque je vois une fille ou une dame avec une chaîne au pied, je la mets dans une catégorie bien définie, celle des prostituées. Car plusieurs d’entre elles sont des femmes de joies et ce n’est pas un phénomène de mode pour moi. Nous ne sommes plus au temps de l´esclavage pour nous promener avec des chaînes aux pieds, c’est triste> a-t-elle précisé dans une interview réalisée ce lundi 10 octobre à Conakry.
Sira Mandjou Sidibé