À la suite des violences post-électorales qui ont éclaté en Guinée, samedi 24 octobre, des émissaires sont arrivés dans le pays ce dimanche.
Des émissaires de l’ONU, de l’Union africaine (UA) et de la Communauté de développement de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) sont arrivés, dimanche 25 octobre, en Guinée, après les violences liées à la réélection contestée du président Alpha Condé, a indiqué le ministre guinéen des Affaires étrangères.
Une délégation des trois organisations est arrivée à Conakry pour une « mission diplomatique préventive », a déclaré à l’AFP Mamadi Touré, sans plus de détails.
Parmi les émissaires figurent le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, et le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest, Mohamed Ibn Chambas.
Selon des sources diplomatiques, ces émissaires doivent quitter Conakry mardi matin.
Un troisième mandat controversé
Selon les résultats provisoires annoncés samedi par la commission électorale (Céni) Alpha Condé, 82 ans, a gagné la présidentielle, remportant ainsi un troisième mandat controversé, face à Cellou Dalein Diallo, 68 ans, qui s’était proclamé vainqueur du scrutin avant la publication des résultats, a obtenu 33,5 % des suffrages.
L’annonce des résultats a entraîné immédiatement des violences à Conakry.
Dans un communiqué, le parti de l’opposant, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), a affirmé que « le bilan provisoire de ces exactions inouïes était […] de 27 morts et de près de 200 blessés par balles », tandis qu’un bilan officiel a fait état de dix morts, sans qu’il soit possible d’obtenir un bilan des violences de source indépendante.
Les manifestations ont diminué dimanche à Conakry, mais les forces de l’ordre bouclaient toujours le domicile de l’opposant dans la capitale et ont empêché les journalistes de s’y rendre, selon un journaliste de l’AFP.
avec AFP. Ouest-France