Des égarements spectaculaires sont monnaie courante en Guinée depuis quelques temps : des propos malsains, haineux et incultes contre des hommes politiques, des activistes de la société civile, des journalistes, des autorités, des religieux et maintenant des communautés toute entière sont proférés en longueur de journée.
Des réseaux sociaux gonflés de haine font irruption devant un regard complice des autorités compétentes du pays.
Dans tout ça une chose reste évidente, des guinéens sont devenus cyniques et sataniques dans les propos, discours et actes quotidiens.
Les exemples foisonnent :
– des catégories de guinéens qui se réjouissent de la mort du feu président de la CENI;
– certains un mépris total face aux tueries de manifestants non armés ;
– autres justifient la réussite des manifestations par un bilan macabre de nombre et de bilan en mort d’homme ;
Dans tout ça ce sont les forces de sécurité qui sont indexées et pourtant c’est elles qui doivent nous protéger toutes et tous ;
Quant à elle, la justice qui sur coupe réglée brille par son absence qui frise le laxisme ;
Au même moment des vrais coupables sont ignorés et des communautés, groupes ethniques sont désignés comme coupable parfait ou victime éternelle.
Plus scandaleux, les autorités au plus haut niveau, des hommes politiques et sociaux sont outragées, injurieux et voir humiliés par des communicants inondés de haine viscérale dans une irresponsabilité collective sur fond d’impunité.
C’est dans ce contexte que cette semaine encore les téléspectateurs et radio mélomanes ont été servi par des propos d’une teneur gravissime en haine :
<< récupérer les terrains vendus par des guinéens à des guinéens ?>>.
C’est une folle aventure, la justice guinéenne doit s’en saisir avant qu’il ne soit trop tard pour tous.
J’interpelle le procureur général près la cour d’appel de déclencher l’action publique.
La Guinée notre patrie, notre famille, notre refuge, ne mérite pas ça. Des guinéens qui traitent des guinéens d’étrangers, c’est une forme grave de débauche intellectuelle.
Des ouest africains qui se procurent de terrains en Guinée sont autant protégés que les guinéens, à plus forte raison des nationaux.
Mais et les milliers d’hectares vendus à des chinois et autres nationalités ?
Le droit de propriété est inviolable et la justice est le garant de sa préservation.
D’ici là les trois principaux partis politiques de la Guinée : RPG, UFDG et UFR sont les commendataires et, la société civile, l’administration et la justice sont les complices.
Il revient à tous de mettre les coupables hors d’état de nuire.
Les religieux bien que victimes de cette lâcheté doivent sortir de leur réserve en mobilisant les bonnes volontés bien que rares au sein de nos communautés pour conscientiser les autorités, les hommes politiques, militants et sympathisants et les populations à renoncer à la haine et la violence, qui sont des facteurs universels de destruction d’une nation et des freins au développement du pays.
Devant l’égarement des hommes politiques, qui méprisent l’autorité, invectivent les religieux et surtout les communautés, l’administration elle, impuissante, oppose le laxisme et se cache derrière des cocons ethniques et partisans.
La sécurité constamment acculée, contrariée, indexée et surtout culpabilisée, elle à son tour oppose une répression meurtrière sélective et des actions déconcertées.
Citoyennement votre !
Par Dr Dansa Kourouma