Les travailleurs de la CRBC, l’entreprise en charge de la réhabilitation du tronçon Coyah-Kindia, en grande partie des ouvriers, chauffeurs et des manœuvres ont manifesté leur mécontentement sur le site devant les responsables, ce mardi 14 septembre 2021.
Ces travailleurs ont réussi à paralyser toutes les activités sur le tronçon, avons nous remarqué, quand la nouvelle nous est parvenue.
«Nous ne voulons plus d’intermédiaire de Guinée Intérim et CAPRIGUI avec les chinois pour le payement des salaires. Ensuite, nous voulons un contrat digne de nom entre les travailleurs et la société CRBC, et puis mettre fin aux licenciements arbitraires des travailleurs, définir le dimanche comme jour de repos des travailleurs, en même temps, informer les travailleurs. Nous voulons aussi la dotation des équipements des travailleurs, informer les travailleurs avant 24 heures en cas de déplacement, nous voulons aussi un véhicule de déplacement, et puis savoir combien coûte le journalier et les heures supplémentaires et enfin, créer un syndicat des travailleurs», a expliqué Sékou Camara, porte-parole des travailleurs de l’entreprise CRBC.
Au cours de leur revendication, les travailleurs ont évoqué du favoritisme de la part des responsables de la société CAPRIGUI et GUINÉE INTÉRIM. Selon eux, les responsables de ces deux sociétés ne leur considèrent pas: «par exemple, en cas de maladie ou accidents de travail, le travailleur est abandonné à lui même», ajoute le porte-parole.
Sur le site, ces travailleurs disent avoir fourni assez d’efforts, mais des efforts qui ne sont pas bien récompensés par les responsables. Ils demandent aux structures censées de les défendre en cas de problème , de jouer leur rôle.
Cependant, Marcel Diawara rappelle ce qui a manqué dans la démarche des travailleurs.
«Moi ce matin j’étais à la maison, j’ai été informé par un responsable de la société. Immédiatement je suis venu, en cours de route j’ai croisé le sous-préfet, nous sommes venus ensemble. Je leur ai dis tout simplement qu’ils ont manqué de principes dans leur façon de grèver. Ils devraient respecter un certain nombre de principes pour aboutir à leurs revendications. Moi je n’ai reçu aucun courrier dans ce sens, donc je leur demande de revoir leur façon de faire les choses avant de partir en grève», interpelle le Directeur général de la société CAPRIGUI.
En attendant d’être rétablis dans leur droit, les travailleurs décident d’abord de bouder toutes activités sur le site.
Aboubacar Sylla