Les Forces Vives de Guinée ont accusé le lundi 2 octobre 2023 le colonel Mamadi Doumbouya, d’avoir des velléités de confisquer le Pouvoir.
Dans une déclaration transmise à la presse, cette entité composée de partis politiques et d’organisations de la société civile, a mis en doute le retour à l’ordre constitutionnel.
« Loin de rassurer l’opinion publique nationale et internationale encore sous le choc de son discours de New York du 21 septembre 2023, le Président du CNRD a tout simplement continuer d’ignorer la question majeure du retour à l’ordre constitutionnel », a dénoncé les forces vives de Guinée.
Au regards des discours officiels et des manœuvres du CNRD, les Forces Vives de Guinée estiment que le colonel Mamadi Doumbouya renforce leur doute sur la durée de la transition.
Selon les dirigeants des Forces Vives, la junte n’a pas la volonté de rendre le pouvoir aux civils : « Par omission volontaire de cette question qui polarise pourtant les attentions du peuple de Guinée et de la communauté internationale, le Chef de la junte confirme sa volonté assumée de confisquer pour longtemps le pouvoir d’État dans notre pays. En axant son discours sur le social, l’économie et le politique, actant ainsi l’inversion des priorités de la transition, Mamadi Doumbouya affiche clairement sa volonté de violer la Charte de la Transition et de renier les engagements internationaux de la République de Guinée en instaurant une dictature déterminée à neutraliser par la force toutes les voix discordantes.
Ces deux discours traduisent, s’il en était encore besoin, sa volonté de confisquer le pouvoir par la force au mépris des règles et principes de la démocratie et de Etat de droit pour la défense desquels notre peuple a pourtant consent d’énormes sacrifices Face aux dangers que cette nouvelle posture de la junte fait peser sur les acquis démocratiques, la paix et la stabilité du pays, les Forces Vives rassurent le peuple de Guinée et la communauté Internationale de leur ferme détermination à ne manager aucun effort pour déjouer ce complot ourdi contre la démocratie et l’Etat de droit ».
Les forces vives ajoutent qu’elles ne tarderont pas de lancer à cet effet des mots d’ordre de manifestation : « Mobilisons-nous pour défendre nos droits et libertés ! ».
Daouda Yansané
