L’homme a bénéficié du décret du président de la transition, le Colonel Mamady Doumbouya, ce mercredi 6 octobre 2021. Peu connu des Guinnéens, Mohamed Béavogui a cependant un parcours riche et varié.
Né à Porédaka, son père est Koma Béavogui, ancien diplomate et sa mère feue Hadja Laila est la sœur aînée de feu Diallo Telli. Mohamed a fait l’école primaire à Coléah 3 puis le secondaire au CER (Centre d’Enseignment Révolutionnaire) (actuel lycée Donka) avant d’être orienté à l’Institut Polytechnique Gamal Abdel Nasser en 1972.
Il va bénéficier d’une bourse d’étude universitaire en Union soviétique où il sort diplômé en Construction Mécanique et Engins de Mines de l’Université Polytechnique de Leningrad (actuellement Saint Petersburg, Russie). De passage, Mohamed Béavogui est devenu également titulaire d’un diplôme de la prestigieuse Kennedy School of Gouvernement de l’Université Harvard aux États-Unis.
Comme tous les étudiants sous le premier régime, il va aussi suivre une formation au camp Kwamé NKrumah, avant d’assister aux séminaires du Responsable Suprême de la Révolution.
Engagé à la Fonction Publique, il effectue un court stage à la compagnie des bauxites de Guinée (CBG) à Kamsar avant d’être nommé en 1980 Directeur du Centre Pilote de fabrication industrielle situé près de Conakry. Sa carrière internationale commence en 1982 jusqu’en 1986 à Ibadan au Nigeria, quand il remporte un concours des Nations unies pour le poste d’Ingénieur au Centre africain régional de design et d’ingénierie.
En 1986, la FAO recrute Mohamed Béavogui au poste du conseiller technique puis senior chargé de programme à Bujumbura, la capitale du Burundi. Il est muté au siège de la FAO à Rome où il devient chargé de programme Senior au siège social, en1992.
Ce n’est pas tout, Mohamed Béavogui a été approché par le Bureau des Nations unies en 1994. Là, il est devenu Gestionnaire Senior d’un portefeuille de projets de Bureau de l’ONU pour les services d’appui aux projets. A ce poste, il était ensuite chargé de superviser des millions de dollars de projets de développement.
Nous sommes en 1998. A cette date, monsieur Mohamed occupée le poste du Directeur Régional de l’Agence avec pour siège, à Abidjan. Il était chargé de coordonner les projets dans la sous-région.
En 2001, il transfert au Fonds International de Développement de l’Agriculture (FIDA), où il occupe le poste du Directeur Régional des Opérations de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, puis Directeur du partenariat et mobilisation des ressources en même temps Conseiller du président de la FIDA.
En 2014, Mohamed Béavogui est choisi pour diriger l’organisme continental africain autonome dénommée Mutuelle Panafricaine de Gestion de Risques. En janvier 2015, il rentre à Johannesbourg, en Afrique du Sud. Mohamed Béavogui est nommé là, Directeur Général de l’Agence Africaine de Renforcement des Capacités.
Outre ces parcours, il fut décoré par les chefs d’États de l’Afrique de l’Ouest à Banjul en Gambie pour son effort de développement de l’agriculture dans la région.
Par Amara Sylla
