La Coalition politique pour la rupture (CPR), cette formation alliée du Bloc Libéral de Dr Faya Millimouno a manifesté sa réjouissance après la prise de pouvoir par la junte le dimanche dernier, à travers un coup d’Etat. Ce mercredi 8 septembre 2021, elle a affiché sa volonté de collaborer avec l’équipe de Colonel Mamady Doumbouya, dans la gestion de la transition.
La CPR avoue que la Guinée a besoin d’un véritable changement sociopolitique à dimension plurielle. D’après les membres, c’est seulement un changement de large envergure qui pourrait assurer sa renaissance globale. Ils ajoutent que les systèmes politiques hybrides qui se sont succédés jusqu’à maintenant, l’ont divisée.
Cette coalition estime que période de transition politique devrait être une occasion en vue d’opérer la rupture d’avec la mal gouvernance que les Guinéens ont longtemps subie. Pour se faire, elle a invité les nouvelles autorités du pays a procédé notamment à :
-la mise en place d’un gouvernement de transition inclusif (le gouvernement d’union nationale annoncé ne devrait pas être basé sur la répartition géographique des privilèges; mais sur la compétence et sur les préoccupations de toutes les classes sociales et de toutes les régions) ;
-L’élaboration d’une constitution adaptée aux réalités historiques et sociologiques de la Guinée; L’harmonisation des rapports entre les institutions républicaines fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs;
-La correction des faiblesses du système judiciaire;
-L’élaboration d’un nouveau fichier électoral, qui reflète le corps électoral du pays;
-L’établissement d’une commission électorale technique et indépendante;
-La création d’un climat de confiance entre citoyens et gouvernants, d’une part, et entre la Guinée et ses partenaires internationaux, d’autre part;
et, l’harmonisation du climat économique en Guinée par l’adaptation du droit commercial aux normes actuellement en vigueur, tant sur le plan national qu’international ;
-L’organisation couplée des élections locale, législative et présidentielle.
« Nous invitons les Guinéens à s’arrêter une minute à ne pas répéter les mêmes erreurs du passé, parce que l’euphorie que nous vivons aujourd’hui, nous l’avons déjà vécue. En 1984, c’est des jours durant que la jeunesse est restée dans la rue avec des feuilles un peu partout pour manifester la joie. En 2008, ce fut à peu près la même chose, mais à chaque fois que l’opportunité s’est présentée, elle a glissé dans nos mains et on est retombé dans le même système. Personne n’avait pensé que M. Alpha Condé qu’on a connu opposant, constant pendant si longtemps serait tombé aussi bas. (…) ce qu’on a vu plutôt, c’est une répétition de l’histoire. Il y a quelque chose de différent sur lequel il faut mettre l’accent. Si par le passé les coups d’État se sont faits après que le président en exercice soit mort, il y a quelque chose de nouveau. Cette fois, on a mis fin au pouvoir du président de son vivant. Nous devons donc prendre cette opportunité très au sérieux“, a laissé entendre Dr Faya Lansana Millimouno.
Abdoul Condé
