Après plus de 6 mois de transition en Guinée, la Jeunesse CEDEAO a exprimé sa désolation par rapport au retard du chronogramme. Elle l’a fait savoir ce vendredi 1er avril à la faveur d’une conférence de presse qu’elle a animé à Conakry.
Pour son président Aboubacar Doura Koïta, si rien n’est fait pour changer le cours des choses, il est fort probable que la transition se retrouve dans une impasse
<< La Jeunesse CEDEAO Guinée constate avec étonnement que plus de six mois après la prise du pouvoir par le CNRD, les Guinéens attendent toujours de connaitre la durée et le chronogramme de la transition. Il est constaté que les attentes de la population sont énormes, les actions tardent, la Justice peine à être la véritable boussole comme promis, des violations des droits de l’homme sont constatées et il n’y a aucune visibilité sur le processus qui doit nous conduire vers la tenue des élections devant mettre fin à la transition. Cette situation telle qu’elle se présente aujourd’hui dans notre pays n’est pas rassurante et si rien n’est fait pour changer le cours des choses, il est fort probable que la transition se retrouve dans une impasse. >> a-t-il déclaré avant de déplorer les dysfonctionnements de la chaine de prise de décision
<<La Jeunesse CEDEAO déplore en outre les évènements qui ont opposé le Colonel Balla Samoura, Haut Commandant de la Gendarmerie, Directeur de la Justice Militaire et M. Alphonse Charles Wright, Procureur Général près la Cour d’appel de Conakry. Ces évènements honteux et rétrogrades révèlent l’ampleur des dysfonctionnements inadmissibles dans la chaine de prise de décision et indiquent sans aucun doute que notre pays a encore du chemin à parcourir dans le cadre de l’indépendance de la justice pourtant donnée comme la boussole qui devrait guider et orienter toutes les actions de la transition >> a-t-il déploré
Aboubacar Moussa Camara