Reporté à plusieurs reprises, le délibéré du jugement du dossier Charles Kemo Zogbélémou a été rendu par le juge du tribunal correctionnel, Thierno Oumar Barry, près le tribunal de première instance (TPI) de N’Zérékoré ce mercredi 08 décembre 2021.
Accusé de coups et blessures volontaires et de violence, l’ancien ministre de l’économie et des finances sous le régime du feu général Lansana Conté, Charles Kemo Zogbélémou, contre qui le parquet avait requis trois mois de prison assortis de sursis et au payement de 2 milions d’amende a été purement et simplement relaxé avec Jean Théa, coaccusé qui risquait sur proposition du ministère public, 6 mois de prison dont 3 assortis de sursis et 1 millions comme amende dans cette affaire.
Le deuxième coaccusé, Kokoly Sonomou, a quant à lui été condamné à vingt jours de prison ferme et à 200.000GNF d’amende alors que le procureur avait requis 12 mois de prison ferme et 1 millions comme amende.
Au sortir de l’audience, l’avocat de la partie civile, Maître Théodore Loua, insatisfait du délibéré, compte interjeté appel.
<<J’ai un sentiment de frustration. Dès l’instant que les personnes qui sont poursuivies, nous n’avons constaté que la condamnation d’une seule personne qui parmi toutes ces personnes c’est vrai, c’est entre lui et la victime qu’il y a eu bagarre. Mais il n’était pas la seule personne. Peut-être qu’il est pour et c’est pourquoi il est resté dans les mails de la justice. On a dit qu’on relève appel pour que la justice véritable soit rendue. Un médecin légiste a déclaré qu’il y a eu effectivement des coups et blessures même un centime n’a pas été accordé à la partie civile. Celà dénote qu’il y a des choses que nous ne pouvons pas digérer>>, a-t-il annoncé.
L’avocat de la défense, M Mathos Kolié s’est pour sa part réjoui de la sentence.
<< J’ai dit au début que ce dossier était particulièrement vide. Et cela s’est prouvé. La décision est efficiente parce que j’ai confiance au juge qui a jugé cette affaire. C’est un juge qui ne condamne pas pour condamner. Il se réfère aux faits, aux droits applicables. C’est ce qui est fait. Mon client a été vraiment relaxé >>, s’est-il réjoui.
Moussa Moïse Camara