À l’état civil : Jean Kalala TUMBA. Appelé parfois TUMBA PUS où N’TUMBA, est né en 1949 et décédé en 2021.
Il fut un célébre footballeur Zaïrois (RDC) qui s’est particulièrement distingué dans les années 1970 aussi bien au Zaïre qu’en Afrique, aux côtés Ndaye Mulamba, Mayanga Maku et autre Kibongué Mafu.
Il a commencé à marquer les Guinéens lors de la CAN du Cameroun en 1972.
C’est au cours de cette compétition que le prodige de 23 ans a inscrit son nom dans l’histoire du football africain, en inscrivant 3 buts.
Accrochés à leurs transistors, en véritables supporteurs du Mali, les Guinéens entendaient pour la 1ère fois ce feu-follet TUMBA, alors attaquant de pointe du TP Mazembé de Lumumbashi, ennemi juré du Hafia de Conakry.
Huit mois plus tard, Hafia de Conakry doit débarquer à Lumumbashi pour croiser le fer avec le club qui lui a toujours barré le chemin en coupe d’Afrique des clubs champions.
Dans la capitale du Katanga, c’est un Hafia conquérant qui livre son premier match historique face à un club Zaïrois.
Ce jour-là, un certain Jean Kalala TUMBA a fait valoir son talent et permis au club Lushois de gagner difficilement Hafia de Conakry sur le score de 3-2. Ici, Hafia était habitué à perdre lourdement.
Sur les antennes de la Voix de la Révolution, les Guinéens n’entendaient que le nom TUMBA en particulier.
Chacune de ses incursions étaient des dangers pour Soumah Soriba ÉDENTÉ, Arsène CAMBPEL et les autres défenseurs du Hafia.
À la fin du match, le nom de ce TUMBA est sur toutes les lèvres.
Déjà à Conakry, des jeunes portaient le nom TUMBA dans les bas quartiers, à l’image de Pierre René KALALA et de Tshinabu BRINCH.
Au match retour à Conakry, les Guinéens ne verront pas TUMBA.
En effet le club Zaïrois, psychologiquement marqué par la prestation du Hafia à l’aller et certainement influencé par l’engouement populaire à Conakry, a déclaré forfait au prétexte que l’arbitre Gambien n’est pas qualifié.
La saison suivante, devenu le plus célèbre des clubs Kinois, le Vita Club se renforce en enrolant TUMBA entre autres pour la conquête de l’Afrique.
La moisson sera bonne : Vita Club de Kinshasa est champion d’Afrique, sans avoir rencontré Hafia de Conakry, prématurément éliminé par les Caïmans de Douala.
TUMBA, Mayanga, Kibongué, Bwanga et Lobilo sont les ténors de cette fructueuse avanture.
Tous ces noms sont fièrement portés en pseudonymes par des jeunes Guinéens et même les moins jeunes.
La célébrité de TUMBA sera grandissante tout au long du milieu des années 70.
Il participera aux éliminatoires puis aux phases finales de la CAN et de la Coupe du monde 1974 y compris la déconvenue du Vita Club face au Hafia en 1975.
Durant ces 2 dernières années il est titulaire remplaçant, secondant N’Daye Mulamba.
Remplaçant de luxe, il marquait ses apparitions par des incursions et des déboulées à enthousiamer les foules.
C’est vers 1976 qu’il sera contraint de mettre fin à sa carrière brève mais riche, suite aux blessures récurrentes.
Ils sont des centaines d’admirateurs Guinéens du football Zaïrois qui portent encore les noms de KALALA, BRINSH, MAYANGA, POMBY, KIBONGUÉ, KAZADI, KALONZO, KABAMBAY, KATUMBA, MWEPU,…
Il y en a qui sont devenus des cadres, des officiers, des chefs de famille, des grand-pères.
Même leurs homonymes trainent ces pseudonymes.
C’est le même cas de pseudonymie pour le Colonel Ibrahima Camara dit KALONZO qui porte sans doute le nom de André KALONZO, célèbre attaquant du TP ENGLEBERT (devenu MAZEMBÉ) durant les années 1960.
Il faut remarquer que le Guinéen aime toujours porter les pseudonymes étrangers. Jamais les noms de nos célébrités ne sont portés par nos jeunes.
À la barre du procès en cours, le Commandant Aboubacar Sidiki Diakité alias TUMBA a dit ne pas savoir pourquoi son oncle l’appelait TUMBA.
La réponse est simple : c’est parce qu’il jouait au football à son enfance que son oncle lui a donné le pseudonyme de son idole qui était Jean Kalala TUMBA.
Voilà l’origine du pseudonyme porté par le Garde de corps de Moussa Dadis Camara, ancien chef de la junte en Guinée.
TUMBA est le nom d’un célèbre footballeur Congolais (Ex.Zaire) des années 70.
Aboubacar Sidiki Diakité et ses admirateurs doivent le savoir.
