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Wednesday 25 September 2024

Tentative d’assassinat contre sa personne, le capitaine Dadis lève un coin du voile.

Le capitaine Moussa Dadis Camara, s’est exprimé ce lundi 14 octobre 2019, par rapport à la tentative d’assassinat perpétré contre sa personne en 2019, alors qu’il était encore au pouvoir. Invité de l’émission ‘’Les Grandes Gueules’’ de la radio Espace Fm, l’ex-président de la Guinée, répondant aux questions de nos confrère est revenu sur la tentative d’assassinat qui l’a fait partir du pouvoir.

Pendant que plusieurs guinéens descendaient hier lundi dans les rues pour protester contre la modification de la constitution,  le président de la junte militaire qui avait pris le pouvoir au lendemain du décès du feu général Lansana Conté, le capitaine Moussa Dadis Camara a quant à lui fait un déballage sur la tentative d’assassinat qui l’avait visé en 2009.

Dans ce déballage, l’ex-patron du conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), a regretté la mort d’un de ses protégés qui lui a sauvé la vie. « La mort de Makambo, c’est le plus grand regret que j’ai eu pendant mon règne et je vais le regretter pour tout le reste de ma vie. Makambo n’était pas au camp ce jour. Il a pris son service, il est allé auprès de sa famille. Vous imaginez, des gens qui passent toute la nuit, ils ont leur femmes, ils ont leurs enfants.  Il est resté auprès de sa famille, je suis sorti. Il a reçu un coup de téléphone le disant que le président se dirige vers le camp Koundara.  Et puisqu’il savait déjà que Toumba était positionné, donc ce sont deux hommes qui étaient diamétralement opposés, il a dit que s’il ne me rejoint pas, c’est sûr qu’on va me faire du mal. Il est venu sur une moto. Où je me suis rendu compte qu’il était là, c’est quand je parlais avec Toumba, il y a un autre militaire qui a sorti un pistolet, donc Makambo a pris sa main. Cette discussion a attiré mon attention, je tourne ma tête je vois Makambo arrêté. Je demande c’est quoi, il dit non, comment est-ce-que lui il peut te tendre le pistolet pendant que toi tu es en train de causer. J’ai dit ok ça va laisser, ce qu’il veut faire il n’a qu’à faire. Puisque généralement des cas comme ça quand tu réagis, ça devient de la catastrophe. Makambo s’est calmé, il est resté à côté. C’est en ce moment que je suis allé avec Tomba, il m’a dit de rentrer dans un bureau qui était là-bas. J’ai dit non, je ne rentre pas dans ce bureau, j’ai dit allons au camp. Parce que tu es venu menacer la gendarmerie, ça ne se doit pas. Moi j’étais devant, à peine que je tourne, voilà,  je tombe. Quand le tireur a tiré sur moi, Makambo sachant cela, je n’ai plus suivi le mouvement en toute sincérité, il parait qu’il y a eu de la bagarre car il est allé prendre l’arme ils ont commencé à se battre. Pendant ce temps, le tireur pensait que j’étais déjà mort, donc il ne s’est plus occupé de moi.  Il y a un jeune du nom de Mansaré que j’avais envoyé en formation qui n’est pas de mon ethnie. C’est lui qui est venu, j’ai encore la mémoire. Il me dit monsieur le président, je vais te sauver. Je ne sais pas comment il est venu m’extraire du groupe de militaires pour m’envoyer à une infirmerie qui se trouve à quelques 30 mètres. De là, j’ai eu le réflexe en tant que militaire. Là où il faut croire que c’est Dieu qui était derrière, un homme qu’on tire sur la tête fait un réflexe. J’ai dit bon il ne faut pas que je reste ici. Si je reste ici, au cas où les gens viennent jeter de la grenade, l’idée est venu en moi, ce n’est pas un fait de Dieu ? Sinon j’aurai perdu connaissance, c’était fini. C’est là où ils m’ont transporté au camp Samory. Du camp Samory, au camp Alpha Yaya », a témoigné le capitaine Dadis Camara, ex président de la république de Guinée.

Dans la foulée, le capitaine Moussa Dadis Camara ajoute « pendant ce temps, ils étaient en train de lutter avec Makambo et ils l’ont achevé très sauvagement. Donc c’est dans cela je pars au Maroc, quand je commençais à me rétablir un peu, quand j’appelle, je demande après Makambo, on me dit que Makambo va bien. Les gens disent aux médecins de ne pas me dire parce que si on me dit je vais piquer une crise. Cependant Makambo était décédé. Il s’est sacrifié pour ma vie. Quand je dis que j’ai ce grand regret, c’est un regret qui restera dans mes souvenirs pour toujours », dit le bouillant capitaine.

Après s’être exprimé sur ses vieux souvenirs, l’ex-président de la Guinée a profité de l’antenne pour lancer un message de paix  et d’unité nationale à toute la population guinéenne.

Nzérékoré, Jean Damaris pour Lolaplus.org
Tél. 00224 659 98 04 67

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