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Friday 22 November 2024

Tensions en Iran : la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni appellent à la «désescalade»

Téhéran a affirmé dimanche 5 janvier vouloir se soustraire de l’accord sur le nucléaire de 2015. Macron, Merkel et Johnson ont appelé les leaders Iraniens à renoncer.

Le président de la République française, la chancelière fédérale d’Allemagne et le premier ministre du Royaume-Uni se sont exprimés lundi 6 janvier dans un communiqué commun, et en appellent à une «désescalade nécessaire».

À la suite de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid Américain à Bagdad vendredi dernier, Emmanuel Macron, Angela Merkel et Boris Johnson ont exprimé leur préoccupation face au «rôle négatif joué par l’Iran dans la région, en particulier par la force al-Qods sous l’autorité du Général Soleimani» et ont demandé aux parties d’agir avec «retenu et responsabilité».

Face à la volonté affichée de Téhéran de se soustraire de l’accord sur le nucléaire de 2015, notamment des limites sur l’enrichissement d’uranium, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont de nouveau appelé l’Iran à respecter l’accord en question. «Nous appelons en particulier l’Iran à s’abstenir de toute action violente ou de prolifération et lui demandons instamment de revenir en pleine conformité avec ses engagements dans le cadre de du Plan d’action global commun (JCPoA)», peut-on lire dans le communiqué.

Les trois dirigeants européens ont également demandé à ce que la lutte contre Daech au proche et moyen-orient ne soit pas compromise par l’escalade des tensions entre les Etats-Unis et l’Iran. «Nous réaffirmons également notre engagement à poursuivre le combat contre Daech, qui reste prioritaire. La préservation de la coalition est à cet égard décisive».

Les menaces du président américain Donald Trump de sanctionner l’Irak «ne sont pas d’une très grande aide», a par ailleurs regretté lundi le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas, qui redoute aussi la fin de l’accord sur le nucléaire iranien. «Je ne pense pas qu’on puisse convaincre l’Irak avec des menaces, mais plutôt avec des arguments», a souligné M. Maas sur la radio publique Deutschlandfunk.

En Irak, «nous nous sommes beaucoup engagés, non seulement en termes militaires, mais aussi dans l’aide à la stabilisation, afin de reconstruire ce pays, de créer des infrastructures», a-t-il souligné. «Tout cela risque d’être perdu si la situation continue à évoluer de cette manière», redoute M. Maas, qui veut s’assurer que l’Irak ne devienne pas le «théâtre d’une guerre par procuration» entre les Etats-Unis et l’Iran.

SOURCE : LEFIGARO

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