Le sommet de l’union panafricaine de la jeunesse est tenu la semaine dernière du 20 au 24 juillet au Maroc pour exposer des problèmes dont souffrent des jeunes africaines. Cette rencontre des jeunes acteurs africains a connu la présence d’une quarantaine des pays de l’Afrique pour discuter sur les questions du terrorisme, des transitions qui se passent dans les pays de l’Ouest et l’implication des jeunes dans les prises des décisions.
À l’occasion de cette rencontre importante de la sous-région, c’est Mamadou Barry, président du conseil national de la jeunesse qui a représenté la République de Guinée à ce sommet.
<< Récemment on était au Maroc où on a eu l’occasion de discuter avec les quarante neufs États, accompagné de plusieurs ministres et directeurs des jeunesses venues des quarante neufs États. C’était dans un cadre de dialogue constructif qui pouvait permettre à la jeunesse africaine de se lever et de prendre réellement les choses en mains, notamment sur cette question du terrorisme et des transitions qui se passent dans les pays de l’ouest. Et faire aussi que l’autonomisation des jeunes soit vraiment une réalité, qui ne soit pas seulement des programmes dans les terroirs mais plutôt qui sont appliqués sur le terrain, et contribuer de façon efficace à l’émergence de l’Afrique. Parce qu’il faut savoir aujourd’hui, on dit toujours que l’Afrique est l’avenir du monde. Mais aujourd’hui les jeunes préfèrent mieux passer par l’immigration clandestine pour aller se faire tuer, tandis que les opportunités sont en Afrique et dans nos pays ! Mais malheureusement c’est mal géré par les gouvernements dans l’ensemble du pays, ce n’est pas seulement en Guinée il faut le reconnaître, mais cela ne peut changer que lorsque nous-mêmes jeunes, qu’on prend notre responsabilité, qu’on soit moins politiques et plus acteurs de développement et moins des instruments politiques, pour permettre à ses gouvernements de prendre en compte nos préoccupations >>a-t-il fait savoir avant de revenir sur la mission principale de la jeunesse africaine
<< La mission principale du conseil national de la jeunesse dans tous les Etats, c’est la vulgarisation de la politique nationale de la jeunesse. Malheureusement jusqu’à présent on a pas une politique nationale de la jeunesse, ce n’est que l’ancienne et ça aussi n’est pas appliquer, et fort malheureusement le ministère de la jeunesse est encore cumulé à un domaine de compétence qui est le sport. Nous sommes en phase d’organiser la CAN, le ministre est plus concentré sur le sport et les loisirs que les problèmes des jeunes. Si vous voyez que les jeunes répondent à des manifestations, c’est parce que il n’y a pas de programme. S’il y avait des programmes civique et citoyens qui pourraient être développé, où l’entrepreneuriat était développé à propos des jeunes, nous ne pouvons pas se permettre à faire ses arbitres. Mais très fort malheureusement, aujourd’hui les jeunes sont devenus juste des agents marqueteurs des partis politiques, et des hommes au pouvoir. Je demande à tous les jeunes, arrêter d’être les « attalacoux » des gens. Ne faites pas ça, soyez votre propre « attalacoux », faites votre projet, faites votre business plan, initier vos activités, soit sur une ONG, soit c’est une entreprise…mettez-vous à la tâche. Mais ne vous mettez pas à faire des lâches-potes auprès des gens, des ministres...>>
À l’issue de ce sommet de l’union panafricaine, selon Mamadou Barry, il y a eu plusieurs résolutions qui ont été prises, notamment l’implication des jeunes dans les processus de la transition et de la gouvernance.
<< D’abord il y a une résolution qui a été prise, c’est-à-dire l’implication des jeunes dans les processus de la transition, et l’implication des jeunes dans la gouvernance. Prochainement nous allons déployer des observateurs, s’il y a une élection qui se tienne en Afrique. L’union panafricaine de la jeunesse, la jeunesse africaine va déployer des observateurs pour qu’on puissent savoir ce qui se passe, et pour ceux qui concerne les élections dans les Etats, il y a une réunion qui est prévue de Afrique de l’Ouest que je vais participer très bientôt, qui va permettre à ces jeunes-là de faire un monitorage des transitions qui se passent dans les différents Etats. Au-delà de ça, il y a NEPAL qui a un grand programme de lever de fond en novembre 2022, qui vont déployer au niveau des élèves, il y a une rencontre qui va se tenir, je ne sais pas si nos autorités prendront part ou bien ils vont chercher les informations qu’il faut, pour permettre d’observer des fonds. Parce que le département de la jeunesse ne peut pas vivre seulement des subventions de l’état, mais par contre ils doivent absorber des fonds auprès des autres institutions pour permettre à développer d’autres actions pour accompagner les jeunes>> a annoncé le Président du conseil national de la jeunesse Mamadou Barry.
N’Sira Sylla