Selon l’organisation mondiale de la santé, dans le monde il y a plus de 1 milliard de personnes vivant avec le handicap et 20% d’entre elles vivent avec de grandes difficultés fonctionnelles au quotidien.
En république de Guinée précisément dans la région forestière, le phénomène est perceptible. Pour lutter contre cette vie de précarité de ces personnes démunies, plusieurs associations des handicapés sont créées par les handicapés eux-mêmes pour promouvoir leurs droits mais surtout pouvoir s’auto prendre en charge. Selon le coordinateur régional de la fédération régionale pour la promotion des associations des handicapés en forêt, « le handicap physique ne doit pas être facteur de mendicité », a déclaré Daoro Zoumanigui.
Et de renchérir, c’est pour éviter d’être dans la rue mendier que plusieurs associations des handicapés sont créées. « Le handicap c’est pas facile, c’est quelque chose qui surprend. On peut l’avoir à travers la maladie, l’accident et beaucoup d’autres choses. Quand tu l’as, il faut se comporter conformément à ça même s’il y a des discriminations. Les clefs de la réussite d’un homme sont entre autres la santé, la sagesse et l’investissement pour soi-même. La 3ème clef nous permet d’acquérir des connaissances pour vivre dans un milieu social afin de se créer des opportunités pouvant te permettre de te prendre en charge. C’est ce que nous avons eu à faire dans la région. Aujourd’hui, grâce à plan Guinée, on a un centre de réinsertion socioprofessionnelle pour handicapés, d’une capacité d’accueil de 10 personnes à Macenta. Les handicapés y apprennent des corps de métiers comme la menuiserie, la couture, la broderie et la coiffure. Tout ça nous éloigne de la rue et avec le travail nos droits seront respectés », martèle Daoro Zoumanigui.
Parlant du cas des handicapés qui mendient, le coordinateur régional de la fédération régionale pour la promotion des associations des handicapés de la forêt, dit que le handicap varie d’une personne à une autre. Mais malgré tout cela, on doit se mettre au-dessus de notre handicap. « Il y en a qui se mette au-dessus de leur handicap, d’autre par contre dès qu’ils sont atteints, prennent le bas-côté de la vie c’est-à-dire choisissent l’option de la mendicité. Chose qui n’honore pas la dignité de l’homme. Et pourtant nous les handicapés, nous sommes une couche importante qui peut contribuer au développement de notre cher pays la Guinée en travaillant», indique Daoro Zoumanigui.
Dans son intervention, le coordinateur régional de la fédération régionale pour la promotion des associations des handicapés de la forêt, n’a pas manqué de fustiger les abus que subissent les handicapés. Nos droits sont souvent bafoués par ceux-là qui sont censés nous protéger. Les handicapés sont peu représentés dans les instances de prise de décisions et pourtant nous sommes une couche qui peut apporter quelque chose au développement national, s’est indigné monsieur Zoumanigui.
De N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org