L’avocat des causes difficiles séjourne actuellement dans la capitale de la région forestière, N’Zérékoré. Maître Salifou Béavogui, comme c’est de lui il s’agit, a tout d’abord expliqué ce mardi, 23 juin 2020 à notre micro, les motifs de sa présence à Zaly. Cet avocat des militants du front opposé à la nouvelle constitution, s’est dit choqué de la lenteur de l’évolution du dossier incriminant certains membres du FNDC, longtemps détenus à la prison civile de Kankan.
« Je suis personnellement venu rencontrer le pool de juge d’instruction afin d’avoir certaines informations, relatives au dossier des détenus à Kankan, quant à sa procédure. Ce qui relève d’ailleurs de mes droits, en tant que conseil des inculpés, c’est-à-dire me rassurer sur ce qu’il y a lieu de faire », a indiqué Me Salifou Béavogui.
Poursuivant, cet homme de droit a clairement indiqué que, le principe en droit veut que tout citoyen interpellé, bénéficie de la présomption d’innocence et non de la culpabilité. Et donc dira t-il, tous leurs clients sont innocents et sont tous malades de nos jours à Kankan.
« Ils ont des galles, des infections qui sont à l’origine de plusieurs maladies. Je suis inquiet, attristé et alarmé », s’est-il préoccupé.
Selon Me Béavogui, des demandes de libération, de médicalisation et d’hospitalisation ont déjà été adressées mais qui, malheureusement ont été repoussées par les magistrats. Désormais, à en croire notre interlocuteur, les voies seront tournées vers le second degré qui est la cour d’appel de Kankan où ce pool d’avocats aura l’audience cette semaine ou en début de la semaine prochaine
« Si le juge d’instruction rejette une demande, la cour d’appel peut tout de même la confirmer ou infirmer », a précisé l’avocat, qui souhaite plus loin que la justice ouvre bien les yeux pour que ceux-là qui ont agit soient identifiés, interpellés et châtiés.
Cependant, il reste ferme et confiant que ses clients privés de liberté, ne soient parmi ce lot.
Il faut rappeler que, parmi ces détenus arrêtés lors des violences post électorales du 22 mars 2020 , seul Fassou Goumou est en liberté mais sous contrôle judiciaire pour des raisons de santé. Cécé Loua, Élisé Sagno et 42 autres citoyens, continuent de croupir encore en prison dans le Nabaya.
N’zérékoré, Moussa Moïse Camara, pour lolaplus.org