La rentrée scolaire est prévue le jeudi 21 octobre sur toute l’étendue du territoire. Déjà, les préparatifs sont déjà en cours pour donner un éclat parfait dans plusieurs localités du pays. Par contre, dans la sous-préfecture de Sinko, située à plus de 55km de la préfecture de Beyla, le constat est alarmant du côté de l’unique collège public qui se trouve dans un état de dégradation très poussé.
Cependant, dans cette localité située au Sud de la Guinée, les préparatifs pour la rentrée scolaire 2021-2022 restent à désirer. Les responsables de ce collège s’inquiètent et plaident pour sa rénovation.
Tables-bancs et dalles dégradées, les latrines quasiment impraticables, des toits troués, des salles de classe complètement vides par endroits et bordées de toile d’araignée…, telle est l’image que présente le seul collège public d’enseignement général de Sinko, construit depuis 1968 alors que nous sommes à quelques jours de la rentrée prochaine des classes.
« Je fus muté ici en 2019. Mon premier travail, j’ai adressé une correspondance au maire et le sous-préfet sortant pour les tenir au courant de tout ce que j’ai constaté dans cet établissement. Mais depuis ce jour, jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas eu de réaction. Aussi avec la cotisation parentale, nous avons sollicité à ce qu’on fasse des latrines parce qu’il n’y a qu’une seule cabine de latrines, il n’y a pas eu de réaction», explique le principal du collège de Sinko.
Sur les préparatifs de la rentrée scolaire, monsieur Momory Leno fait croire qu’ils évoluent bien, même si l’établissement se trouve dans l’état décrit ci-haut.
«On a déjà assaini la cour, les classes, on va les nettoyer et attendre l’arrivée des élèves pour les recevoir. Nous sommes obligés de les recevoir dans cet état-là, parce qu’à l’impossible, nul n’est-tenu…»
Choqué par l’état actuel de ce collège, le sous-préfet de Sinko envisage la fermeture de cet établissement scolaire.
« J’avais fait une visite dans ce collège, le constat est amère. J’ai fait appel à tous les acteurs concernés et j’ai exposé le problème. Ils n’ont pas manqué de me dire qu’ils prendront les dispositions mais jusqu’ici, rien n’est fait et la rentrée des classes, c’est pour le 21 de ce mois d’octobre. Est-ce qu’il peut réellement avoir une rentrée dans ce collège ? Je dis que dans cet état, non. J’ai appelé tous les parents d’élèves, je leur ai dis que si l’école reste dans cet état, je rendrais compte à ma hiérarchie, qu’il n’y aura pas d’entrée scolaire dans ce collège. C’est clair et net. Même si tu n’aimes pas ton enfant, tu ne peux pas le jeter dans ce collège », a déploré le commandant Nyakoye Kpogomou, sous-préfet de Sinko.
Le directeur sous-préfectorale de l’éducation pour sa part, n’a pas manqué de rassurer que tous les établissements sont prêts pour une rentrée réussie.
« Mon souhait est que tous ces travaux de l’assainissement soient faits bien avant la rentrée scolaire. Toutes les écoles que j’ai visitées au centre ville de Sinko et dans les périphéries, je suis rassuré qu’elles sont toutes prêtes », a laissé entendre, Tamba Sékou Trouadouno, DSE de Sinko.
Cette école publique reçoit plus de 1000 élèves chaque année, pour seulement 14 salles qui sont toutes dans un état de dégradation très avancé. Les responsables de l’établissement plaident plaident donc auprès de l’Etat et des partenaires techniques et financiers pour redorer l’image de ce collège construit depuis la première république.
Moussa Moise Camara
