La commune rurale de Siguirinin, située à environ 150 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Siguiri vit au rythme des soubresauts depuis plusieurs jours. Cela s’expliquerait par la mésentente entre les conseillers communaux, où 15 sur 29 demandent la mise en place d’une délégation spéciale.
Ces dirigeants locaux accusent l’exécutif de gestion opaque dans les fonds issus de l’ANAFIC et du FODEL, notamment le maire Sékou Keïta. Joint au téléphone, Ibrahima Sory Fadiga, 3ème vice maire de la commune rurale de Siguirini donne les raisons de leur fronde.
« Il y a 29 conseillers à la commune rurale de Siguirini. Mais c’est seulement 15 qui veulent la mise en place d’une délégation spéciale pour que notre commune puisse avancer. Cela fait un bon moment qu’on est plus associé à la gestion des fonds. Je veux dire que les fonds de l’ANAFIC et ceux du FODEL sont gérés par le maire, Sékou Keïta. Par exemple, aucune délibération n’est faite par le conseil. C’est-à-dire que ce cahier ne contient absolument rien. Tout récemment, il avait pris l’argent de la commune estimé à 200 millions de franc guinéen pour s’acheter une nouvelle voiture. Maintenant tout ce qu’on souhaite, est la mise en place d’une délégation spéciale pour auditer la gestion de l’équipe du maire. », raconte notre interlocuteur.
Mohamed Aly