Le phénomène des incendies continue de prendre de l’ampleur dans les districts proches de la préfecture de Siguiri. Après le tragique incendie de Kintinian qui a coûté la vie à sept personnes, un autre incident s’est produit ce mercredi 4 septembre 2024, cette fois dans le district de Bouré Fatoya, situé à 25 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Siguiri.
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Cet incendie s’est déclaré entre 4h et 5h du matin, causant la mort de deux personnes. Bien que les causes de ce sinistre ne soient pas encore établies, Hawa Touré, témoin oculaire de l’événement, raconte les terribles moments qu’elle a vécus.
« L’incendie a commencé alors que nous étions couchés. Ma marâtre m’a réveillée en disant que nous allions tous mourir ce jour-là. Je lui ai répondu que je ne laisserais pas cela arriver et que j’allais tout faire pour sortir tout le monde. J’ai pris mon enfant et l’un des siens pour les mettre en sécurité à l’extérieur. Ensuite, je suis retournée pour sortir son nouveau-né en le passant par la fenêtre. J’ai également réussi à sauver son petit garçon. Malheureusement, elle-même était déjà dans un état de coma et avait poussé les autres dans la salle de bain. À ce moment-là, je me suis rendu compte que la situation devenait ingérable, alors je suis sortie pour appeler à l’aide. Quand les secours sont arrivés, ils ont dû défoncer des portes, y compris celle de la salle de bain, pour libérer les enfants. Malheureusement, deux personnes n’ont pas survécu : Mariame Camara et Bounka Moussa Magassouba. Pour Mariame, j’ai tout essayé pour la faire sortir, mais elle m’a dit qu’elle se sentait trop faible à cause de vertiges. » a-t-elle confié.
Pour éviter d’autres pertes, les victimes ont été immédiatement transportées à l’hôpital de la société SAG. Le Dr Abdoulaye Baldé, directeur du département santé de la SAG, a donné plus de détails sur la prise en charge des victimes.
« Ce matin, entre 4h et 5h, nous avons reçu sept victimes d’un incendie survenu à Fatoya. Parmi elles, un enfant d’environ huit ans est malheureusement décédé, tandis que les autres ont été prises en charge. Nous avons tenté de les stabiliser et de les réanimer, car elles avaient toutes inhalé du monoxyde de carbone, rendant leur respiration difficile dans un espace confiné. Heureusement, nous disposions de l’équipement nécessaire pour intervenir rapidement. Parmi les victimes, une femme était dans un état critique, mais nous avons réussi à gérer la situation. Certaines présentaient des brûlures superficielles, mais la principale préoccupation était leur respiration. Plusieurs souffraient d’hypoxie et d’asphyxie. Grâce aux efforts de l’équipe médicale, cinq personnes ont pu être stabilisées. Malheureusement, une femme enceinte n’a pas survécu. » a expliqué le médecin.
En ce qui concerne l’état des autres victimes, Dr Baldé s’est voulu rassurant, affirmant que tous les moyens étaient mobilisés pour assurer leur rétablissement.
« Nous continuons les traitements et espérons obtenir des résultats satisfaisants. L’équipe médicale a fait un travail remarquable qui mérite d’être salué, non seulement par nous, mais aussi par la direction. J’ai informé la direction générale de la SAG, et le directeur a dépêché des personnes pour évaluer la situation et s’assurer que toutes les ressources nécessaires sont à notre disposition pour poursuivre les soins. » a-t-il conclu.
Mohamed ALY