L’ancien président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, qui a dirigé le pays de 2007 à 2018, a été inculpé mercredi pour son rôle présumé dans les événements du 26 novembre, qualifiés de « tentative de coup d’Etat » par le gouvernement.
« L’ancien président est inculpé de quatre infractions, dont trahison et dissimulation de trahison », a indiqué un communiqué du gouvernement signé par le ministre de l’Information Chernor A. Bah.
Mardi, la justice sierra-léonaise a inculpé pour « trahison et complicité de trahison » 12 auteurs présumés dans cette même affaire.
Parmi eux, un organisateur présumé de l’opération, Amadu Koita, avait été arrêté le 4 décembre. Il figure parmi les 85 personnes arrêtées au total, très majoritairement des militaires, en lien avec les évènements du 26 novembre.
M. Koita, ancien militaire et garde du corps de l’ex-président de la Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, était largement suivi sur les réseaux sociaux où il critiquait le gouvernement du président Julius Maada Bio, selon la police.
La justice a inculpé Amadu Koita et 11 autres personnes, dont d’ex-policiers, pour « trahison, complicité de trahison, hébergement, aide et incitation de l’ennemi » lors de la « tentative de coup d’Etat » du 26 novembre, a indiqué un communiqué signé par le ministre de l’Information.
Onze suspects ont été présentés à un juge. Le déferrement du douzième a été reporté au 9 janvier pour cause de maladie.
Aux premières heures du 26 novembre, des hommes ont attaqué une armurerie militaire, deux autres casernes, deux prisons et deux postes de police, affrontant les forces de sécurité les armes à la main.
Les combats ont fait 21 morts : 14 soldats, un policier, un gardien de prison, un agent de sécurité, une femme et trois assaillants, selon le ministre de l’Information.
Ousmane D Yansané