La sexualité précoce est le fait qu’un enfant a des contacts intimes avant l’âge de 17 à 18 ans. A en croire un sociologue, ce fait est causé par plusieurs facteurs interconnectés de la société que certains négligent pourtant.
Mamoudou Mariame Tounkara, est un sociologue et enseignant-chercheur dans les universités de Guinée. Il affirme que ce phénomène est dû d’abord à la curiosité chez l’enfant, l’effet de la toxicomanie et la mauvaise compagnie.
Pourtant, cette pratique n’est pas sans conséquences majeures, d’après notre interlocuteur.
« Le risque de grossesse précoce est très élevé chez la jeune fille. Il y a des grossesses non désirées, des maladies sexuellement transmissibles, l’abandon scolaire. Des facteurs qui pourraient mettre en cause l’avenir de la jeune fille. », a évoqué monsieur Tounkara.
Pour bannir ce fléau qui gangrène la société, le sociologue suppose qu’il faut une éducation parentale et collective. Car selon lui, l’éducation n’est pas une activité individuelle, c’est toute une société qui doit s’unir pour l’éducation des enfants.
« Chacun doit contribuer à l’éducation de la couche juvénile. Le contrôle parental doit s’accentuer sur la gestion de certaines plateformes comme la télévision et l’internet. Ceux-ci peuvent réveiller la curiosité des enfants à aller sur ces voies. »
Il invite ainsi les parents et les ONG qui évoluent dans le domaine, à s’impliquer davantage dans l’éducation, la formation et l’information des enfants afin de lutter efficacement contre la sexualité précoce.
L’hyper sexualisation ou la sexualisation précoce est un terme employé par des spécialistes en psychologie de l’enfant ainsi que les sociologues. Ceci pour designer la tendance observée depuis la révolution sexuelle des années 1960. Une pratique qui affecte le développement des enfants et adolescents.
Sirani Diabaté