C’est un constat alarmant. Les populations de Serédou, ville industrielle d’alors en région forestière sous l’ère du premier Président feu Ahmed Sékou Touré, perdent de l’emploi, de l’électricité et de l’eau potable, depuis la fermeture de l’usine à quinine et la scierie.
SEREDOU : la gestion de la réserve de la forêt classée de Ziama en débat.
Dans une interview qu’a accordé à notre correspondant régional, le président de la délégation spéciale de cette commune rurale située sur la nationale numéro 1, relevant de la préfecture de Macenta, a attiré l’attention des autorités sur cette problématique.
« Selon les agents conservateurs, la forêt est difficile à gérer. Parce que la population rentre jusque dans la forêt où elle se procure de beaucoup de choses. Donc, il y a plus de difficultés de gestion que partout ailleurs. En dehors de ça, c’est qu’il faut reconnaitre que notre commune renferme toutes les ethnies de la Guinée. Vous avez vu, les cultures ne sont pas les mêmes, il y a certains qui ne connaissent que le bas-fond, il y a d’autres qui connaissent le débroussaillement ; c’est-à-dire qu’il faut attaquer la forêt pour avoir de bon manger. Ensuite, il y a assez d’artisans, il y en a qui font les mortiers, il y a les guérisseurs traditionnels qui vont chercher les plans dans cette forêt. » selon Jean Tokpa Béavogui en ajoutant les conséquences de la fermeture des usines.
« Serédou était un centre industriel qui renfermait l’usine à quinine qui a vécu depuis 1965. Et il y avait une grande scierie ici qui faisait suffisamment de bois qui allaient jusqu’à même au Sénégal ou voir même un peu plus ; donc, ces jeunes ou ces parents qui ont été employés là, vivent encore. Quand les gens ont su que les usines sont fermées, ils ont commencé à voler les tuyaux. Serédou était éclairé comme un vrai centre-ville. En ce temps quand je passais ici, vraiment il y avait l’électricité. Serédou, la ville était vraiment propre mais aujourd’hui, allez y voir, toutes les usines dont je vous parle, ont été décoiffées voir même détruites. Il n’y a plus de courant et l’eau même n’existe plus. » a-t-il déploré.
La relance de ces usines peut soulager la première autorité de la localité.
« Alpha avait promis que l’usine à quinine qui aujourd’hui, est recherchée partout surtout par rapport au paludisme et autres, il avait voulu relancer. Donc, une étude a été faite sur la route et sur la superficie qu’occupait l’usine, malheureusement, ça n’a pas vu jour au profit d’arnaqueurs que je vais appeler les grands chefs hospitaliers ou pharmaciens. Vraiment, c’est un problème. Les gens vivaient très bien à l’aise ici.
En premier lieu, je demande au gouvernement de faire d’abord le lotissement de la ville de Serédou et ensuite, reprendre, ça ne ce reste que l’usine à quinine. Et équiper le centre forestier pour que l’environnement soit comme hier. » a sollicité Tokpa BEAVOGUI.
De N’Zérékoré, Foromo BEAVOGUI pour lolaplus
