La sous-préfecture de Sérédou a abrité du 7 au 8 juin 2019, un atelier de consultation, dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’aménagement et de gestion de la réserve de biosphère de la forêt classée de Ziama. C’est une rencontre qui a regroupé une centaine de participants venus des communautés riveraines, des cadres des services techniques de l’environnement des eaux et forêts. Ainsi que les autorités administratives et élus locaux de la préfecture de Macenta et partenaires.
C’est pour préserver l’écosystème que la direction générale du centre forestier de N’Zérékoré a initié cette rencontre qui vise à associer les 32 villages de la forêt classée de Ziama à la protection de cet patrimoine.
Selon la directrice régionale du centre forestier de N’Zérékoré, Watta Camara, cette forêt qui a été classée par l’administration coloniale depuis 1948 comme patrimoine historique et reconnu par l’Unesco comme réserve de biosphère en 1981. Nous avons l’obligation de le protéger afin de le céder à nos générations futures, a martelé la directrice régionale.
A l’en croire, madame Watta Camara dira que les discussions de cette rencontre susciteront des propositions concrètes permettant d’harmoniser les interventions à travers des alliances stratégiques. Chose qui nous permettra d’aboutir à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’aménagement et de gestion de la réserve biosphère de Ziama qui est l’une des missions du centre forestier, a dégagé Watta Camara.
Dans son intervention, la directrice régionale du centre forestier n’a pas manqué de déplorer les abus que l’écosystème connait de nos jours. « Notre pays est très riche en ressources naturelles notamment en terme de biodiversité. Mais la forte pression des millions de personnes qui en dépendent à travers l’agriculture, l’élevage et autres activités comme l’urbanisation et l’exploitation forestière affectent sérieusement ces ressources », a regretté Watta Camara.
Quant au préfet Cheick Mohamed Diallo de Macenta, prenant part à cet atelier, a estimé qu’une stratégie de gestion de ce patrimoine n’est possible sans plan de gestion qui constitue un moyen efficace d’orientation et de planification des activités. Poursuivant son intervention, Cheick Mohamed Diallo a insisté sur la prise en compte des préoccupations des communautés riveraines pour la réussite de cette initiative. Il a en outre invité les communautés riveraines de la réserve de biosphère de Ziama au respect du contenu du document qui sortira de cette rencontre.
A préciser que la forêt classée de Ziama est l’une des rares forêts qui valorise aujourd’hui le nom de la Guinée forestière mais si les dispositions pour sa protection ne sont pas prises elle risque d’être dévastée.
N’Zérékoré, Bembey Woulo Kamadou pour lolaplus.org
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