Dans la plupart des maladies infectieuses, le vaccin est une solution de prévention efficace, mais dans le cas de la tuberculose, le BCG n’est pas un vaccin parfaitement efficace. En effet, le BCG ne protège les adultes que dans un cas sur deux et il n’empêche pas la transmission de la maladie, ce qui ne permet pas d’espérer enrayer l’épidémie mondiale. La recherche de nouveaux vaccins contre la tuberculose est donc nécessaire et plusieurs essais cliniques sont en cours. Le seul avantage du BCG est qu’il permet de prévenir les formes graves de la tuberculose chez les jeunes enfants (près de 90 % d’efficacité).
Tout ceci a conduit les autorités de santé à modifier le schéma vaccinal : jusqu’en juillet 2007, le BCG était obligatoire chez les enfants avant l’entrée en collectivité (crèche et école) et chez les adultes encore non vaccinés, étudiants ou travaillant dans les filières sanitaires.
Désormais, l’obligation vaccinale par le vaccin BCG est suspendue chez l’enfant et l’adolescent mais au profit d’une recommandation de vaccination des enfants les plus exposés, et cette recommandation est « forte ».
Il est donc recommandé de vacciner les enfants qui répondent à au moins à l’un des critères suivants :
• Enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse,
• Enfant dont au moins l’un des parents est originaire de l’un de ces pays,
• Enfant devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays,
• Enfant ayant des antécédents familiers de tuberculose,
• Enfant résidant en Ile-de-France ou en Guyane,
• Et tout enfant dans une situation à risque d’exposition au bacille tuberculeux selon le médecin (conditions de logement défavorables ou socio-économiques défavorables ou précaires ou en contact régulier avec des adultes originaires d’un pays de forte endémie).
Le vaccin est toujours remboursé par la Sécurité Sociale.
Une primo-infection récente peut justifier un traitement antibiotique préventif pour limiter le risque de progression ultérieure vers la tuberculose-maladie. Ce traitement comporte en général un seul antibiotique pour une durée de 6 mois. En France, on propose en alternative un traitement de deux antibiotiques pendant 3 mois.
De la même façon, avant la mise en route d’un traitement immunosuppresseur chez un malade dont la réaction tuberculinique est forte, un traitement préventif doit aussi être instauré.
Quand doit-on dépister la tuberculose ?
Le dépistage de l’infection tuberculeuse latente est basé sur un test par intradermoréaction à la tuberculine (IDR).
Il est réalisé chez les personnes ayant eu un contact récent avec une personne atteinte de « tuberculose maladie ». En effet, lorsqu’une personne est atteinte, une enquête est menée pour rechercher toutes les personnes avec lesquelles il a été en contact, c’est-à-dire celles qui ont partagé la même pièce ou qui ont séjourné avec elle dans un espace à l’air libre délimité par la distance d’une conversation (2 à 3 m).
Ces personnes font partie, par exemple, du milieu familial ou professionnel, ou encore du voisinage et, quelle que soit la durée de leur contact avec la personne malade, elles ont pu être contaminées. Elles doivent donc participer au dépistage réalisé par les centres de lutte antituberculeuse (CLAT).
Ce dépistage concerne aussi les jeunes de moins de 15 ans issus de zone de forte incidence (zone où la tuberculose est plus fréquente que dans d’autres régions), les personnes immunodéprimées (porteuses du VIH ou suivant une corticothérapie, une radiothérapie ou une chimiothérapie ou ayant subi une greffe…).
L’intradermoréaction est positive, un traitement est indiqué pour éviter une évolution vers la « tuberculose ».
Cnews