Pour réduire le taux de morbidité lié au diabète et aux autres maladies non transmissibles, la Fondation pour la Lutte contre le diabète et les maladies non transmissibles a organisé deux jours d’éducation et de sensibilisation pour les enfants et toute personne vivant avec le diabète. Le lancement a eu lieu ce jeudi 30 mai 2024 à l’hôpital régional de Conakry, situé dans le quartier Entag, commune de Matoto.
Cette activité d’éducation thérapeutique vise à renforcer les capacités des patients et de leurs familles pour une meilleure prise en charge du diabète de type 1, contribuant ainsi à améliorer leur qualité de vie et à réduire le fardeau économique de la maladie.
Madame Baldé Oumou Diallo, administratrice de ladite fondation, a indiqué le motif recherché au cours de ces deux jours :
“L’objectif principal est l’amélioration de l’accès aux soins et de la qualité de la prise en charge. On espère qu’avec la sensibilisation, l’observation du traitement sera meilleure pour éviter les complications. Cette activité vise également à sensibiliser les communautés aux diagnostics précoces, car avec un diagnostic précoce, on espère limiter le risque de survenue des complications. On cherche à ouvrir le dialogue avec les familles, ce sont elles qui vivent avec cette maladie, elles savent de quoi elles souffrent. Nous voulons comprendre quelles sont leurs difficultés. Pourquoi n’arrivent-elles pas à contrôler le diabète ? Quels sont les autres problèmes ? Nous apprenons d’eux également quelles méthodes ils utilisent. Comment reconnaissent-ils l’hyperglycémie et l’hypoglycémie, comment se passe leur traitement ? Nous espérons avoir un échange qui permette d’améliorer la gestion quotidienne de cette maladie, car il faut vivre avec. Nous avons déjà organisé la même activité à Labé, et nous comptons en faire une à Boké, dans la région de Boké. Nous espérons avoir plus de ressources pour étendre cela aux autres régions de la Guinée. Nous espérons que les gens pourront mieux gérer cette maladie avec la participation du ministère de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables. Nous espérons que la sensibilisation ira au-delà de cette activité. Nous souhaitons également qu’il y ait un dépistage systématique du diabète partout, comme cela se fait pour le paludisme. Nous considérons que toutes les personnes atteintes de maladies non transmissibles telles que le diabète et l’hypertension artérielle sont des personnes vulnérables.”
Présent à cette journée de sensibilisation et d’éducation des enfants diabétiques, Alioun Camara, directeur du Master de santé publique à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a expliqué les principales complications du diabète :
“Il s’agit d’une maladie dont la prévalence augmente dans la population des enfants. Une fois que ces enfants sont dépistés, la gravité du diabète réside dans ses complications. Le fait de les éduquer permet de retarder, voire de ralentir, l’apparition de ces complications. Les principales complications du diabète concernent les yeux, le cœur et les reins, car le diabète abîme tous ces organes lorsqu’il n’est pas bien équilibré. Par moments, il y a aussi des problèmes respiratoires qui apparaissent (…)”, a-t-il indiqué.
Très satisfaite, Bilkhissa Baldé, présidente de l’équipe des jeunes leaders diabétiques en Guinée et mentor au sein de la Fédération internationale du diabète, a exprimé au nom des enfants diabétiques sa vive satisfaction :
“À travers cette activité d’éducation et de sensibilisation, c’est quelque chose qui est vraiment appréciable par tous les diabétiques. Pour nous, avoir auprès de nous des médecins et des personnes qui nous soutiennent et nous accompagnent tout au long de notre maladie, c’est une bonne chose. Je suis vraiment ravie et conseille à toutes les personnes de prendre le bon côté de la maladie et de savoir que nous ne sommes pas seuls. Le diabète n’est pas quelque chose de fatal”, a-t-elle conseillé.
Aboubacar Camara