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Thursday 21 November 2024

Santé/avortement: le gynécologue Dr Lucien Loua explique les dangers

L’avortement est à l’origine d’un grand nombre de décès de jeunes filles en Guinée. Bien que dangereuse, de nombreuses jeunes femmes en ont malheureusement recours pour se protéger non seulement du rejet, mais aussi de la stigmatisation familiale et sociétale.

A l’issue d’un entretien accordé à notre rédaction, ce jeudi 16 décembre 2021, Dr Lucien Loua, médecin spécialiste en gynécologie est revenu la question de l’avortement et ses conséquences.

D’abord, Il y a deux types d’avortement, il y a l’avortement provoqué ou avortement volontaire. Il y a aussi l’avortement spontané qui se produit involontairement, qui peut aussi arriver à la femme.  Parfois quand la femme porte la grossesse on peut voir des travaux physiques ça, ça peut provoquer l’avortement. Mais ce qui concerne l’avortement volontaire d’ailleurs même la loi interdit, c’est une pratique qui n’est pas du tout bonne à cause des conséquences qui peuvent arriver à la fille ou à la femme. Parce que c’est des pratiques si une femme applique trop l’avortement, ça va jouer sur son état de santé. Une des conséquences graves, à la longue elle ne pourra pas faire la reproduction c’est à dire faire des enfants. L’organe qui aide à faire des enfants sera abîmé, ça va laisser les lésions qui ne permettra pas aux muscles de se régénérer vite, c’est ça qui envoie souvent à la longue lorsqu’une femme est en grossesse ça va tomber. Et d’autres, si elles font ça d’elle-même sans le coup médical c’est la mort. Parfois certains vont saigner beaucoup, parfois la douleur intense, dans ce cas si les parents ne l’en voit pas vite à l’hôpital c’est la mort. C’est pourquoi dans tous les plans, l’avortement n’est pas bon. Au lieu de faire l’avortement à tout moment pourquoi ne préviens pas en faisant la planification?  S’interroge ce médecin gynécologue.

Plusieurs méthodes sont mises en place de nos jours pour éviter l’application de l’avortement, a évoqué notre interlocuteur. 

Pour se planifier il y a plusieurs façons de faire, il y en a ce qu’on va placer dans les bras, ce que les gens appellent antiball, il y en a ce qu’on va placer sur l’utérus, quand c’est là-bas, il n’aura pas de problème chez la femme.  Il y a des comprimés ce qu’on appelle planning, la femme peut prendre ça chaque jour en respectant le moment d’utilisation, même si elle ne fera pas le rapport sexuel avec son partenaire. C’est sans rupture jusqu’à ce que les plaquettes du produit finissent. Comme le cycle menstruel normalement c’est 28 jours et cela va rester avec elle jusqu’à 3 mois. Il y a aussi une autre méthode d’injection pour 3 mois. Mais cette méthode a des effets secondaires, certaine femme quand elle va prendre ça, le médicament peut rester dans son corps jusqu’à plus de trois mois encore voire même un ans le produit travaille. Pour certaine, ça perturbe la menstruation, trop de saignements, d’autres ne voient même pas des règles ” a expliqué Dr Lucien Loua spécialise en gynécologie. 

Aboubacar Moussa Camara 

622424187

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