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Friday 22 November 2024

Sanction de l’UE contre Toumba : « Une telle décision, nous attendons sa notification pour qu’elle soit attaquée », dit son avocat

Aboubacar Sidiki Diakité alias Toumba, ancien aide de camp de Dadis, est sur la liste des personnalités du CNDD victimes de sanction de l’Union européenne, à travers une note rendue publique. Interrogé sur cette actualité ce lundi 17 mai 2021, Me Paul Yomba Kourouma, l’avocat de ce présumé auteur des massacres du 28 septembre 2009 à Conakry, a signalé une incohérence dans la démarche de cette institution internationale.

Visiblement surpris quand il a été joint par notre rédaction, Me Paul Yomba a signalé que rendre une décision de condamnation sans jugement préalable, n’est plus à l’ordre du jour en ce 21ème siècle.  « Et dans aucun système, on ne peut rencontrer une telle façon. L’union européenne a fait une fuite en avant dans cette affaire, et même les démarches qu’elle a entreprises dans l’organisation de ce procès, ont consisté en des violations de la loi en des juridictions, même dans les affaires intérieures de notre État », a-t-il signalé.

Il faut rappeler que la décision de l’Union européenne consiste à interdire les entrées dans son espace aux anciens membres du conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara. Ainsi, la décision vise Toumba Diakité son ancien aide de camp, Claude Pivi, chargé de la sécurité de la présidence, Tiégboro Camara, et autres.

Me Paul Yomba signale dans ce sens, une incohérence et parle d’injustice faite par l’institution.

« L’union européenne a fait recruter ici les magistrats dans tous les tribunaux, les greffiers, et les a formés à l’hôtel Kaloum, à la gestion du stress. Mais elle n’a jamais appelé les avocats des inculpés pour suivre la même formation, comme si eux, ne pouvaient pas être confrontés au stress », a dit l’avocat.

Il annonce qu’ils (les avocats de Toumba) attendent la notification de cette décision pour pouvoir réagir pratiquement.

« Ils rendent une décision, ils ne la notifient même pas aux personnes concernées. C’est surnois, c’est absurde, c’est vraiment une démarche craintive. Une telle décision, nous attendons sa notification pour qu’elle soit attaquée devant la cour européenne des droits de l’homme ou toute juridiction compétente en la matière. »

Sirani Diabaté

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