La pose de la première pierre pour le bitumage de la route Labé-Mali, effectuée le 27 juillet dernier sous la présidence du ministre des Infrastructures et des Travaux publics, tarde toujours à se concrétiser. Cette situation est dénoncée par les usagers qui empruntent cette route de 120 kilomètres. À la gare routière de Daka, point de départ pour ceux qui se rendent dans la cité Loura, l’inquiétude règne parmi les transporteurs.
Transport: la route Labé-Mali dans un état impraticable…
Rencontré ce mardi 17 septembre 2024, l’un des chauffeurs en provenance de la préfecture de Labé, après avoir passé plusieurs heures sur cette route, a raconté son calvaire.
« Depuis que nous avons quitté Labé hier matin, nous n’avons pu passer la localité de Pélal, dans la commune rurale de Yembering, qu’à 13 heures. Une machine a dû creuser la route pour permettre aux véhicules de passer. Nous avons utilisé des cordes pour tirer nos véhicules. Aujourd’hui, les passagers étaient obligés de passer par la brousse, en laissant la route principale. À Sarekaly, dans la commune rurale de Dalein, c’était le même calvaire : les véhicules étaient embourbés, et nous avons encore dû utiliser des cordes pour les dégager. Partout, nous faisons face à des difficultés », raconte maître Chérif Sarekaly.
Dans le même sens, un autre chauffeur rencontré a également partagé les difficultés auxquelles sont confrontés les transporteurs sur la route Labé-Mali en cette saison des pluies.
« La route est impraticable, nous souffrons énormément. Nos amis qui ont quitté Labé hier n’ont toujours pas réussi à atteindre leur destination en raison du mauvais état de la route », explique maître Mamadou Cellou Dalein.
La pose de la première pierre pour le bitumage de cette route ne rassure pas le chef de ligne de Labé-Mali. Pour Ibrahima Sadio, les promesses des autorités de la transition ne sont qu’un leurre.
« Nous espérions qu’après la fin des fortes pluies, ils commenceraient les travaux, ou au moins qu’ils avanceraient à 50 %. Mais jusqu’à présent, nous restons dans l’incertitude, car aucune machine n’est visible sur le terrain pour ce bitumage. Nous sollicitons de l’aide, car nos chauffeurs rencontrent d’énormes difficultés », a-t-il souligné.
De Labé, Sadou Bella Barry pour Lolaplus.
