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Sunday 22 September 2024

Rôle de la femme dans l’éducation sexuelle au foyer (Grand format)

L’éducation sexuelle est une pratique peu connue en Afrique et plus particulièrement en Guinée. Elle est considérée comme tabou dans nos sociétés. Cependant, elle s’impose de nos jours comme nécessité.

En marge de la célébration du 08 mars, Journée internationale des droits des femmes, notre rédaction s’est intéressée à ce sujet, en interrogeant un sociologue.

L’éducation sexuelle complète, intégrée ou encore l’éducation à la vie familiale n’est pas simplement résumée au sexe. Un sociologue interrogé sur ce sujet, définit la pratique selon les communautés et selon les pays.

Il précise cependant que, lorsqu’une femme donne des enseignements sexuels à son enfant, elle lui fait éviter des grossesses indésirables.

« Il y a des études mêmes qui ont montré qu’un enfant qui a reçu les informations sur la sexualité à bas âge, retarde toujours son premier rapport sexuel contrairement à un enfant qui n’a pas reçu cet enseignement. Non seulement ce dernier commence tôt et quand il se lance dedans, il n’a aucune information donc, il tombe dans les pièges avec les grossesses non désirées, des grossesses précoces… Cela peut aussi être à l’origine des infections sexuelles et ces grossesses peuvent aboutir à des avortements. Et ces avortements peuvent aboutir à la stérilité ou à la mort. Dans les programmes même de l’éducation complète à la socialité, on enseigne un enfant, c’est quoi vraiment le sexe ?»

Poursuivant son explication, Abou Maïmouna Diallo nous enseigne que lorsque les sexes sont différents, l’éducation sexuelle devient aussi différente. « A partir du moment où les sexes sont différents, donc on ne peut pas dire qu’on peut éduquer les filles et les garçons de la même manière, parce que une fille peut avoir des informations que les garçons ne peuvent pas avoir. Même s’il y a des aspects communs il y a beaucoup d’aspects qui ne sont pas communs. Les informations qu’on donne à la fille ce n’est pas les mêmes informations qu’on donne à l’homme.» Précise-t-il.

Faut-il évoquer la responsabilité expresse des parents ?

Sur cette question, notre interlocuteur préfère ne pas titiller les parents. Car, ceux-ci aussi n’ont pas eu cette chance. « C’est difficile de transmettre ce qu’on n’a pas appris… », martèle-t-il.

Monsieur Diallo estime néanmoins qu’avec la nouvelle technologie, les mamans doivent accepter de parler de la sexualité avec les enfants. Cela pourra leur permettre d’avoir de bonnes informations.  « Il faut vraiment que les mamans acceptent aujourd’hui de communiquer avec leurs enfants car avec cette évolution de la technologie, si toi tu ne donnes pas d’information à ton enfant, il va aller chercher ailleurs et ces informations peuvent ne pas être des bonnes, si elles ne peuvent pas il y a des centres aujourd’hui  qui sont là qui accueillent les enfants et qui les écoutent afin de leur donner vraiment des conseils. Donc elles n’ont qu’à orienter leurs enfants vers ces centres », conseille-t-il.

Pour clore, ce sociologue pense qu’il y a deux aspects dans ce cadre d’idée : «la première des choses, il faut vraiment   qu’on intègre un peu l’éducation sexuelle dans les écoles, dans les programmes de formation. Maintenant la deuxième des choses à faire, il faut qu’on encourage vraiment les parents aujourd’hui à communiquer et à dialoguer avec les enfants, d’éduquer les enfants sexuellement parce que dans nos éducations, nous abordons tout sauf la sexualité. On pense vraiment que la sexualité est un tableau intouchable et pourtant la tendance a un peu changé parce que, quand on prend la vie d’aujourd’hui, les jeunes sont sexuellement actifs. Ils se sont lancés dans la sexualité sans savoir autant d’information sur cette sexualité. »Réalisé par Sirani Diabaté

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