A la veille de la réunion des chefs d’Etats de la CEDEAO, de nombreuses voix continuent de se lever dans le pays, afin d’emmener le président de la transition guinéenne, Mamadi Doumbouya à se plier aux exigences de la communauté internationale en ce qui concerne la présentation du chronogramme de la transition en cours.
Ce dimanche 12 Décembre 2021 à Abuja (Nigeria), les chefs d’Etat de l’Afrique de l’ouest, réunis au sein de la CEDEAO, vont discuter autour de la situation au Mali mais aussi en Guinée.
Pour le cas guinéen, la question du chronogramme de la transition sera certainement l’une des bananes à éplucher.
Rencontré ce samedi 11 Décembre par un de nos reporters, le président du Parti pour le Progrès et le Changement (PPC), Aboubacar Biro Soumah, est revenu sur un pan de l’histoire de cette organisation sous régionale, avant d’inviter le président du CNRD à éviter un bras de fer avec la communauté internationale.
« Il faut qu’on sache que la Guinée est l’un des membres fondateurs de la CEDEAO et de surcroît notre pays a ratifié toutes les conventions additionnelles de cette intégration économique de l’Afrique de l’ouest. Donc je saisis cette opportunité de dire au Colonel Doumbouya d’établir maintenant le chronogramme de la transition on n’a pas besoin de la mise en place du CNT pour faire cela », indique-t-il.
« La junte doit se plier aux exigences de la CEDEAO afin de nous faire sorti de cette galère. Nous voulons obligatoirement un retour immédiat à l’ordre constitutionnel », martèle notre interlocuteur.
L’Etat, à travers un acte du chef de l’Etat, Mamadi Doubouya a décidé de restituer les biens du père de l’indépendance guinéenne, Ahmed Sékou Touré, à ses héritiers. Pour ce leader politique membre de l’Alliance Nationale pour l’Alternance Démocratique (ANAD), cet acte n’a aucune pertinence.
« C’est vrai que c’est un acte symbolique mais il faudrait que le colonel Doumbouya sache que le feu président Lansana Conté avait posé ces mêmes actes de reconnaissance à la veuve Andrée Touré. Donc je ne trouve pas de pertinence de cet acte du Colonel Doumbouya. Ce n’est pas ce qui nous intéressé ce qui nous intéresse c’est l’établissement du chronogramme de la transition un point barre », précise-t-il.
Léon KOLIE