Le financement du processus pour un retour à l’ordre constitutionnel commence à devenir un fardeau pour les autorités de la transition. Devant les conseillers nationaux, le 31 décembre dernier, le ministre du budget a annoncé que le gouvernement a décidé de réajuster le budget à 648 milliards de francs guinéens.
« Nous avons ajusté le retour à l’ordre constitutionnel dans le budget 2024 à 648 milliards de francs guinéens. Nous avons dans les perspectives envisagées des révisions au cours de l’année 2024. Il y a possibilité que la loi de finances rectificative soit plus d’une l’année prochaine », a averti les conseillers nationaux.
Le ministre justifie ce réajustement par le refus de la CEDEAO de soutenir la Guinée dans la mobilisation des ressources. « La CEDEAO a signé avec nous un accord où elle s’est engagée à nous accompagner pour lever des ressources. Le ministre des Affaires Etrangères est là, chaque fois qu’on leur adresse une lettre dans ce sens pour demander quels sont les efforts en cours pour nous aider à lever des ressources, il n’y a pas de réponse favorable. Ils nous donnent d’autres réponses sur d’autres sujets mais pas sur ce sujet alors qu’ils sont acteurs », a dénoncé Lancinè Condé.
Il faut rappeler que pour la tenue des dix points du chronogramme de la transition, le gouvernement avait annoncé un budget de plus de 500 milliards de francs guinéens.
Daouda Yansané
